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[3e jour sur la ZAD] "Chaque jour est une victoire"

Zad de Notre-Dame-des-Landes
Autonomie & auto-gestion

Ce matin, la ZAD s’affère. Une multitude de chantiers se lance un peu partout malgré la pluie qui s’est abattue cette nuit sur la zone. A l’Ambazada, aucune discussion n’est programmée pour laisser du temps et de l’énergie pour venir prêter main forte à divers chantiers sur la zone. A Bellevue, des ateliers permettent de faire circuler des informations sur les outils et stratégies d’autodéfense.

C’est sous une matinée pluvieuse que commencent les activités aujourd’hui. L’occasion de revenir sur ce qui s’est passé la veille au soir.

Une soirée contre les aéroports

Atenco nous parle...

La veille au soir, une vidéo des camarades d’Atenco est projetée à l’Ambazada en guise d’introduction à la soirée ciné. Atenco, c’est une commune de la périphérie de Mexico où le pouvoir souhaite imposer un aéroport international aux populations locales. Des clameurs se font ressentir lorsque les compagnon·ne·s exposent avec émotion leur besoin de soutien. Et en guise de salut, la foule présente à l’Ambazada reprend à l’unisson VIVE ATENCO, LA LUCHE SIGUE clamée dans leur vidéo. Des idées circulent dans l’assemblée pour soutenir concrétement leur lutte.

Quand la lutte à Narita se projette...

Quelques camarades japonais·es introduisent la soirée-projection rétrospective de films du collectif OGAWA sur la décennie de lutte (70’s) contre l’aéroport de Tokyo-Narita au Japon. Vient ensuite le temps d’éteindre les lumières pour laisser place au film. Les images sont troublantes. Elles donnent à voir un territoire en lutte qui par ses dynamiques, son language politique ou son répertoire d’action fait écho à la séquence d’opposition radicale au projet d’aéroport qu’a connu la ZAD.
Pendant que le film est projetté, les basques importent leur effervesence coutumière au bar attenant à l’Ambazada. Et lorsque la séance est terminée, les plus motivé·e·s continuent la soirée en entonnant des chants du pays, bravant l’orage qui s’annonce et apportant son lot d’humidité sur la zone.

Mercredi matin

Malgré la pluie, les plus déterminé·e·s sont déjà levé·e·s et prêt·e·s pour la course matinale de 7H30 au départ de Bellevue. Les ateliers autour des stratégies, techniques et moyens d’autodéfense sont lancés sur Bellevue. Autodéfense face à la justice, face à la police, face aux blessures et mutilations, face aux dangers du numérique. Autant d’ateliers qui visent à faire circuler les connaissances accumulées durant les expériences de luttes passées et en cours.

Au même moment, les personnes présentes à l’Ambazada se répartissent entre le chantier des Fosses Noires et du jardin Rouge et Noir...

Mercredi après-midi

Féminisme et Kurdistan

Avant que commence la présentation sur les liens entre féminisme et Kurdistan, un camarade rappelle qu’un festival aura lieu entre la fin septembre et la mi-octobre sur le Kurdistan dans la ville de Morlaix.

Vient la présentation de la camarade kurde qui présente les enjeux de cette discussion. La salle se remplit progressivement. Dans l’esprit des rencontres intergalactiques, l’intervenante explique comment ce mouvement kurde a profondément changé ce que nous appelons Histoire. A partir de cette intervention, sa parole est retranscrite plus ou moins fidèlement et permet de saisir le discours politique produit depuis leur position.

Retour sur le mouvement de libération des femmes kurdes"

C’est d’abord un retour sur la structure patriarcale et capitaliste de la société qui est fait. Et ainsi, les enjeux autour de la libération des femmes au kurdistan posés. Qu’est-ce qui a été perdu et comment combattre le système dans une perspective de lutte partagée.

De leur côté, les femmes dans le mouvement de libération kurde ont toujours été présentes. Par leurs grandes figures, elles développent leur propre mouvement. Le PKK est ainsi le seul mouvement révolutionnaire qui dit que le patriarcat est issu du capitalisme et à la base de tout État-nation, à la base de toutes les violences dans nos sociétés. A partir de ces analyses du début des années 90, l’organisation du mouvement de libération des femmes kurdes a mis en place un projet pour transformer les hommes. Cette pensée a été élaborée à travers des rencontres, séminaires, luttes internes fortes. Leur unification à la guerrilla a permis la formation de la première armée de libération féminine. Cela les a amené à transformer par leur propre structure autonome leurs rapports sociaux. La perspective est de tuer de manière symbolique le mâle dominant et cete idée est portée en tant que concept fondamental par les organisations de femmes.

Leur première organisation formée dans les années 90 veut dire "défendre la terre". La traduction n’est jamais convaincante et amène souvent à confondre l’idée de défendre la terre dans une perspective anti-coloniale et révolutionnaire et l’idée de défendre une patrie. Les différentes structures kurdes posent comme principe l’autodéfense. L’autodéfense qui n’est pas liée à la construction de barricades,etc mais plutôt la création continue d’un modèle alternatif de vie. A l’intérieur des structures sociales, ce modèle s’est progressivement mué en confédération démocratique fédéraliste. Il s’est constitué progresivement en dehors des États-nations, et a permis le développement d’un modèle différent. Des conseils, des organisations donnent vie à ce confédéralisme.

Les femmes sont organisées à toutes les échelles de la société par la constitution de groupes autonomes de femmes à chaque strate de la société kurde. Ce qui se manifeste, c’est la participation massive des femmes. La coprésidence est une manière de s’assurer une répartition égale des pouvoirs.

La critique du patriarcat est toujours mue par la volonté de la transformation. Cela permet d’être en contact avec la société de manière différente. Ce n’est pas l’homme comme individu pathologique qui pose problème, c’est le système patriarcal contre lequel il faut lutter.

Il est ensuite rappelé ce que serait ce projet de confédéralisme démocratique et des perspectives révolutionnaires. Est souligné le besoin de dépasser la crise du fondamentalisme religieux et du fascisme. Au Rojava comme ailleurs, il est possible de voir la lutte comme la construction du neuf c’est-à-dire comme la construction d’une économie démocratique atteignable, comme la capacité à se stabiliser de manière permanente, et comme la possibilité de construire une société anti-patriarcale. Et de voir le 21e siècle comme celui de la libération et la révolution des peuples. Et ainsi créer les alliances, comme lors des rencontres prévues à Francfort, pour travailler la révolution la plus importante de notre siècle. L’occasion de présenter les rencontres prévues du 5 au 7 octobre à Francfort. Ces rencontres internationales "International Women Conference - Revolution in the Making" sont appellées par le réseau "Women Weaving the Future". 500 personnes de partout dans le monde pourront alors participer ensemble et une des premières demandes est celle de créer des mobilisations planétaires historiques, qui traversent et propose une vision anti-militariste, à partir de mobilisations concrètes comme celles des femmes noires notamment.

la campagne "Gemeinsam Kämpfen"

La deuxième partie porte sur la campagne lancée depuis peu, Gemeinsam Kämpfen. Il est évoqué La date du 25 novembre qui est la journée internationale contre les violences faites aux femmes. La campagne a été formée dans un contexte international avec des femmes mais aussi des personnes d’autres genres comme les intersexes et transgenres.

Cette campagne s’est crée car d’un côté, il y a de nombreuses luttes de femmes autour du monde et qui ont besoin de campagne, comme en Amérique Latine, en Islande, etc. Tout autour du monde se trouvent des femmes qui luttent pour la légalisation de l’avortement par exemple. De l’autre côté, il y a beaucoup de partis conservateurs qui se renforcent en Europe et ailleurs, et même dans l’opinion publique, ces idées conservatrices se diffusent. Ainsi un discours féministe est nécessaire et il n’y a pas assez de voix pour porter ces analyses et luttes féministes.
Le bilan est fait qu’il n’y a pas assez de communs entre ces luttes féministes. Il est aussi dit que les luttes autonomes féministes allemandes ont, depuis quelques années, été institutionnalisées et l’influence de l’État est palpable. De plus, chaque lutte est plutôt fragmentée sur un secteur particulier. De nombreuses théories sont portées mais ce n’est pas assez car il s’agit de penser le patriarcat comme système qui structure toutes nos relations entre personnes, et donc comme figure contre laquelle il s’agit de s’organiser pour porter la lutte toutes ensemble. Il y a un besoin d’organisations collectives mais aussi de développement par personnalité pour comprendre ce que le système nous fait individuellement. Si vous voulez être organisé·e·s, il s’agit de comprendre cela.

Alina Sanchez

Une compagnonne de Colombie intervient avec émotion pour partager une vidéo sur Alina Sanchez, docteure internationale de Colombie qui est morte au kurdistan le 17 mars 2018. Est rappelé son engagement fort et précieux pour la lutte antipatriarcale. A l’occasion de son évocation, une de ses compagnonnes rappelle que les femmes kurdes ne sont pas séparatistes contrairement à la lutte antipatriarcale européenne euro-centrée selon elle. Une vidéo kurde sous titrée en espagnol est alors diffusée. L’esprit des rencontres intergalactiques de 1995 au Chiapas se répand à nouveau !

Des échanges-débats constructifs

Vient le temps des échanges-débats. Une occasion d’évoquer des perspectives.

Les stages de lutte contre la masculinité permettent aux femmes de se renforcer d’abord entre elles puis de partager des moments de lutte en mixité ensuite.
Les compagnons sont aussi invités à réfléchir à la répartition des rôles, rôles qui leur sont imposés par la masculinité, afin de se soustraire à un certain nombre de stéréotypes. Cela peut être un parcours libérateur qui peut être aussi douloureux. Il faut réussir à mettre de côté tout ce qu’il a intégré en tant qu’homme : la possibilité d’exprimer des émotions, car il y a une grande auto-censure à l’intérieur de l’éducation masculine, ...
S’est dévelopée une autre forme de lutte qui n’est pas basée sur la destruction violente de l’adversaire, mais pluôt une autodéfense active avec le développement de moyens de le rendre inoffensif.

La reformation d’un internationalisme est constaté avec la jonction faite par les brigades internationales au Rojava. De même, le mouvement de libération kurde n’aurait pas eu cette possibilité de passer à la lutte armée sans l’aide du mouvement palestinien. Il y a différents contacts avec le mouvement palestinien. Quand on regarde le contexte au moyen-orient, quand israël bombarde Gaza, ou la Turquie qui bombarde Afrin, les analyses kurdes sont partagées. Leur but est de renforcer ces relations.

Il y a une transformation sociale de la famille avec une analyse du rôle de la femme dans la famille kurde. Une forte mentalité féodale et patriarcale existe au Rojava. Un des permiers objectifs a été l’abolition de la polygamie. Les femmes se sont réunies dans leurs communes et ont mis en place un contrat social, appelé "la loi des femmes".
ELles parlent de leur problèmes ensemble et trouvent des solutions. Les problèmes familiaux sont résolus comme des problèmes sociaux, et non privés. Il y a des parcours de résolution sociale des problèmes au sein des familles. Dans certains rassemblements, il est interdit aux femmes d’être à la cuisine, c’est aux hommes de cuisiner et de prendre soin de la communaué. Les femmes ont besoin de se rencontrer et de discuter entre elles. Les hommes ont besoin d’apprendre les tâches domestiques.
Il faut comprendre que la destruction de la masculinité ne se fait pas pour soi mais pour l’ensemble de la communauté. C’est la première étape qu’il faut comprendre.

Une intervention concrète s’interroge sur la façon dont le 8 mars pourrait être une date réussie et internationale, tout en y insufflant une dynamique anticapitaliste.

Les échanges sont constructifs et permettent de mettre en lumière la primordialité des questions féministes dans nos collectifs, alors même que pour une fois, c’est une écrasante majorité d’interventions féminines qui se succède au micro, contrairement aux discussions constatées à Bellevue par exemple.

Cette discussion se termine sur un échange autour de la question de l’essentialisme et de cette discussion, l’ensemble repart avec l’espoir que "chaque jour [soit] une victoire".

"Retour sur la flotille de la liberté de 2018"

Une énième tentative de rompre le blocus à Gaza

Le mot d’ordre de cette flotille est "nous allons briser le blocus de Gaza". Gaza est une prison, elle est fermée par des murs au nord et au sud, une barrière à l’est, à l’ouest 40km de plages. Sur les 40 km de barbelés à l’est, il y a des tours tous les 200m où personne n’est présent mais qui permet à soldat·e·s armé·es de joystique de tirer depuis Tel Aviv sur les personnes qui s’approchent.
Gaza est un morceau de la Palestine fragmentée. Gaza est broyée dans un étau entre l’autorité palestinienne, qui a coupé les salaires de la fonction publique, et l’occupant israélien.
Gaza a un système d’entraide incroyable. Mais, il y a de plus en plus de mendiant·e·s dans les rues. La population palestinienne est empêchée de produire sa nourriture. Deux catégories de producteurs existent toujours : les pécheur·se·s et les paysan·ne·s qui sont opprimé·e·s.
Les pécheurs ne sont plus que 4000 à Gaza . Ils sont systématiquement harcelés et tués.
Le rôle des internationaux·les est important : iels se visibilisent sur les petits chalutiers pour dire aux militaires israélien·ne·s "le monde vous regarde".

Pourtant aucune force internationale n’est aujourd’hui suffisante pour empêcher cet ethnocide et ce malgré une grande résistance. Les paysan·ne·s retournent aux champs sous les balles, les pécheurs s’efforcent d’attirer l’attention du monde.
Les flotilles appartiennent à une coalition internationale depuis 2010. La première fois, c’est un italien qui a réussi à arriver à Gaza par la mer.
Depuis 2011, il n’y pas eu de mort·e·s. En 2018, 4 bateaux sont partis de Suède et de Norvège. Seulement 2 arrivent à Gaza pour cause d’avari ou de manque de militant·e·s. A Paris, cela n’a pas été possible pour la flotille de s’arrêter pour s’exprimer. A Palerme, le maire attendait la flotille sur le quai, avec un discours chaleureux de bienvenu. Il faut rappeler qu’à Palerme, il y a une grande solidarité avec les migrant·e·s.

Les flotilles s’inscrivent dans une strategie de résistance non-violente. Les flotilles ne transportent pas d’armes mais des denrées de première nécessité. Elles veulent avoir une forme de résistance la plus passive possible, ce qui a été difficile dans la pratique. Pour celle de 2018, 22 personnes sont à bord, avec 14 nationalités : syndicalistes, anti-militaristes, féministes, ... Une chanteuse punk, une femme âgée de 75 ans, le plus jeune était le capitaine, un leadeur syndicaliste de Nouvelle-Zélande, ...
Cependant, la flotille est empêchée d’accoster par Israel.
Le 29 juillet 2018, deux gros bateaux de guerre encadrent le bateau de la flotille. Deux genre de soldat·e·s : certain·ne·s sont extrêmement violent·e·s, iels tasent et tabassent le capitaine, iels se comportent avec une très grande brutalité envers tout l’équipage. D’autres, une vingtaine, de soldates se comportent avec une grande sollicitude. Elles ont une caméra sur leur casque. Tout se joue pour l’image.
Il faudra des heures pour emmener le bateau dans le port où les membres de la flotille sont pris en charge par l’office d’immigration qui n’a aucun compte à rendre pendant 72h. Les militant·e·s passent toute une série d’interrogatoires et de fouilles. A l’issu de ces interrogatoires, Les militant·e·s repartent par avion entouré·e·s de soldats. Les six femmes auront été enfermées dans la même cellule, elles ont écrit avec du dentifrice Gaza dans un coeur, mais les militaires ne pouvaient rien faire du fait du passeport des miliant·e·s internationaux.

Vers le Boycott, Désinvestissement, Sanction !

Un membre de l’UJFP nous apprend qu’une nouvelle loi est passée récemment en Israël. Elle légalise l’apartheid. Selon lui, le sionisme est la pire réponse que l’on puisse donner à l’antisémitisme. Apparu à la fin du 19e siècle, il part du principe qu’il est inutile de lutter pour l’émancipation et que la seule réponse à l’antisémitisme est le départ. C’est une théorie de la séparation qui est devenue suprémaciste et colonialiste.
Lors de l’émergence du sionisme, le colonialisme est alors hégémonique, y compris à gauche. Le colonialisme sioniste n’a pas pour but d’asservir le peuple colonisé mais de l’expulser, c’est un colonialisme de remplacement. Il a inventé le peuple, la langue et la terre. C’est une gigantesque mystification de l’histoire et de l’identité juive.

La création de l’état d’Israël et la Nakba sont le résultat d’une histoire de 40 ans. La Nakba, l’expulsion des palestinien·nes, la conquête d’Israël étaient préméditées.

Il y a aussi une grande confusion entre le l’anti-sionisme et l’antisémitisme. Israël ne se cache plus du tout et affirme des théories racistes publiquement. Il n’est pas possible d’attendre une unité théorique totale du mouvement de soutien à la Palestine pour lutter ensemble. Il y a partout des poches de résistance.

Face à cela, que faire ? Boycott, Désinvestissement, Sanctions, réponse lancée par une multitude d’organisations palestiniennes et reprise par de nombreuses organisations internationales. Cette campagne BDS est criminalisée en France, alors que la politique d’Israël doit être sanctionné économiquement. Cette campagne réclame la liberté : Fin de l’occupation, destruction du mur et du blocus de gaza, libération des prisonnier·e·s.

Il demande l’égalité des droits et la justice, le retour des réfugié·es. Le boycott doit être économique, sportif, universitaire, culturel, politique, militaire. Il ne s’agit pas de boycotter une population mais un Etat raciste.

La discussion se termine sur ces perspectives concrètes de résistance alors que dans les cuisines, les cantinièr.e.s se demandent si le nombre de 460 repas servis hier soir sera dépassé aujourd’hui.

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