Ce samedi 27 janvier, une trentaine de militants d’Attac Rennes et Saint-Malo-Jersey et d’ANC COP 21 Rennes ont repeint les vitrines des BNP Paribas de Rennes, pour dénoncer le procès que la banque impose à une militante d’Attac, Nicole Briend. « C’est l’évasion fiscale en bande organisée qu’il faut juger », ont scandé les militants, avant de réclamer la relaxe de Nicole.
Les militants ont opacifié au blanc de Meudon les vitrines des BNP place de la mairie, sur les quais, place Charle de Gaulle et aux Lices. Huit militants sur la trentaine ont été arrêtés et embarqués dans un commissariat avant d’être libérés.
Partout en France ce samedi militants et citoyens se sont mobilisés pour soutenir Nicole Briend, une ancienne professeure de lettres, qui est attaquée en justice par la BNP Paribas pour avoir participé à une action de réquisition citoyenne de chaises à Carpentras le 17 mars 2016 dernier.
C’est le troisième procès auquel font face les Faucheurs de chaises, après Jon Palais et Florent Compain l’année dernière. Ces actions en justice obéissent à la même logique : essayer de bâillonner les organisations citoyennes et les empêcher de mener de nouvelles actions pour dénoncer l’évasion fiscale des multinationales.
« La BNP essaie de nous faire peur et d’empêcher les actions citoyennes, alors que c’est elle qui triche et ne respecte pas les lois », a expliqué Alice Picard, porte-parole d’Attac Rennes. « Nous avons rendu les vitrines de la banque opaque pour dénoncer l’opacité de ses pratiques fiscales, qui portent préjudice à l’ensemble de la collectivité », a continué Pierre Lebrun, porte-parole d’ANV COP 21 Rennes.
Chaque année, ce sont 60 milliards d’euros qui échappent au budget public français à cause de l’évasion fiscale. BNP Paribas est la banque française qui détient le plus de filiales dans les paradis fiscaux, et vient d’ailleurs d’être condamnée pour ces pratiques par les autorités fiscales britanniques.
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