Ce samedi de 13h30 à 18h30, est organisé un atelier d’initiation à la lutte contre l’antisemitisme à Rennes. Vous pouvez vous inscrire sur le lien qui suit. Le lieu sera communiqué après votre inscription.
https://framaforms.org/inscription-atelier-dinitiation-a-la-lutte-contre-lantisemitisme-1649329114
Présentation de l’atelier :
La parole antisémite moderne se fond dans un discours hyper critique de la société, des gouvernants ou de l’économie. Nécessaire à la vie politique, la critique sociale est efficace lorsqu’elle est précise et sans ambiguïté. Or en politique, ce ne sont pas les intentions qui comptent mais les paroles et les actes. Si la haine des Juif·ves est évidemment exclue des valeurs des organisations progressistes ou révolutionnaires, les Juif·ves peuvent ressentir un certain malaise devant nombre de slogans, affiches et discours anticapitalistes, féministes et même antiracistes.
En effet, des expressions malaisantes ou carrément antisémites ont été observées et entendues dans les mouvement sociaux des années 2010 : contre la loi El Khomry ou Parcoursup, pendant la vague #Metoo, sur les ronds points des Gilets Jaunes, les mouvements de soutien à la Palestine et même jusque dans les manifestations antiracistes contre les violences policières. Expressions dénoncées par les détracteurs réactionnaires des mouvements sociaux, les gauches ont souvent réagi sur la défensive et minimisé, nié ou même justifié l’antisémitisme lorsqu’il émanait de leur propre camp, plutôt que d’affiner leurs discours et pratiques antiracistes. Des concurrences toxiques entre lutte contre l’islamophobie et lutte contre l’antisémitisme se sont mises en place, réduisant les possibilités du combat contre les racismes sous toutes ses formes. Enfin, souvent par manque de repères historiques et politiques, les gauches ont sous-estimé les dégâts
causés par le complotisme et n’ont pas vu qu’un pont idéologique s’était formé avec leur pire ennemi dans les
critiques des politiques sanitaires, du libéralisme, des médias ou de l’impérialisme.
Comment couper court à ces glissements ? Celui qui opère une ouverture de la critique du capitalisme à celle
de la dénonciation de la « juiverie internationale » ? De la lutte pour la reconnaissance des mémoires des
violences coloniales ou de l’esclavage à des formes de négationnisme de la Shoah ? De l’antinationalisme à la
critique de l’existence d’Israël ? Comment développer un discours progressiste ou révolutionnaire exempt de
tonalités complotistes prêtant le flan aux antisémites ?
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