Le responsable de la section d’intervention Jean Luc MAUNY poursuivait un syndicaliste le secrétaire départemental adjoint de SUD-PTT d’Ille et Vilaine pour outrage et diffamation.
Pour rappel, lors de la manifestation du 16 novembre 2017 et alors que la Section d’intervention rapide de la police départementale remontait la manifestation et s’apprêtait à charger la tête de la manifestation, Serge Bourgin faisait une intervention improvisée au mégaphone pour prévenir les manifestants de la présence inhabituelle de cette unité de police à leurs côtés.
Au mégaphone et dans une intervention de 30 secondes, le secrétaire départemental de SUD relatait le fait que Jean Luc Mauny commandait la SIR qui était responsable des tirs de flash-ball le 28 avril 2016, tirs qui avaient éborgné un étudiant.
Il était et il est évident que ce procès est très politique. Pour s’en convaincre, il fallait entendre le réquisitoire du procureur qui dès le début faisait référence au changement de gouvernement pour expliquer ensuite qu’il fallait l’apaisement et que tous ceux qui mettraient de l’huile sur le feu se feraient sanctionner.
Sauf que ce sont les décisions politiques qui mettent de l’huile sur le feu et qui créent un climat social très tendu du fait :
De l’augmentation considérable des inégalités, puisqu’au même moment où les salariés constataient une baisse de leurs salaires et de leurs pensions à cause de l’augmentation de la CSG, Mme Penicaud ministre du travail, admettait que ses revenus augmentaient de 49 000 euros du fait de la suppression de l’impôt sur la fortune.
De la multiplication des conflits (facteurs à Rennes, Cheminots, étudiants, Ehpad, CHGR, etc..)
Il était donc clair que l’objectif de ce procès était de faire taire un syndicaliste, notamment sur l’opinion que nous avons des opérations de maintien de l’ordre lors des manifestations.
1) RELAXE POUR L’OUTRAGE..
Pour le tribunal et compte tenu des éléments de preuves fournis par SUD, le fait de dire que la « SIR fait des blessés au niveau des manifestants et qu’elle fait de la provocation sans arrêt » n’est pas un outrage car ce n’est gère contestable.
En conséquence, la demande du procureur d’une peine de prison avec sursis n’est pas retenue…
2) DIFFAMATION PUBLIQUE : CONDAMNATION A UNE AMENDE..
Par contre, le tribunal retient la diffamation publique au motif que ce n’est Jean Luc Mauny qui a personnellement tiré au flash Ball lors de cette manifestation du 28 avril 2016, même si c’est lui qui donnait les ordres et qui a admis avoir positionné lui-même les tireurs de flash Ball.
Pour ce motif, la condamnation est de 750 euros dont 400 euros avec sursis ainsi que 300 euros de dommages et intérêts.
Pour le syndicat SUD,
Nous n’accepterons jamais qu’un jeune de 20 ans soit éborgné lors d’une manifestation, particulièrement quand les syndicats sont à l’initiative de cette manifestation.
Nous n’accepterons jamais que soient passées sous silence les responsabilités de telles blessures.
Nous n’accepterons jamais que l’on tente d’effacer de l’histoire du mouvement social de la ville de Rennes, le recours par les pouvoirs politiques à une violence policière inadmissible.
Pour toutes ces raisons, le syndicat SUD interjettera appel de cette décision.
Rennes le 23 février 2018 : 15h45
Le bureau départemental
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