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Lettres depuis la taule des femmes de Rennes

Rennes
Répression - Justice - Prison

Voici 3 lettres écrites depuis le Centre Pénitentiaire pour Femmes (CPF) de Rennes pendant ce mois de janvier 2018, qui viennent parler de la situation actuelle à l’intérieur (avant et pendant la grève des maton.ne.s).
Dans cette période où les maton.ne.s (et leurs syndicats) prennent toute la place avec leurs discours réacs et sécuritaires, dans la rue comme dans les médias (qui relaient allègrement leur vomi), on voulait rendre visible ces lettres de Maïté et Marina, enfermées au Centre Pénitentiaire pour Femmes.

On publie ces lettres, parce qu’au-delà de ce contexte particulièrement dégueu, on voit toujours du sens à briser le silence, à exprimer notre rage et notre solidarité directe, avec les moyens qui nous semblent pertinents et par l’auto-organisation, pour la destruction de toutes les prisons et du monde qui en a besoin.

En parallèle, et parmi d’autres réactions un peu partout en france, le 25 janvier, 76 détenus de la taule pour hommes de Vezin refusaient de retourner en cellules. Les grilles des cours ont été forcées et deux débuts de feux ont été déclenchés.

Vive la révolte ! Liberté pour tou-te-s !

Lettre de Maïté de mi janvier :

Ces derniers temps, on a beaucoup entendu parler du CPF de Rennes.

Ainsi, on a pu lire dans le quotidien Ouest-France du 27 décembre 2017, un article complet sur des faits intervenus dans cette prison, illustré par une grande photo en couleur ; et que des surveillantes ont manifesté à la porte de cette prison puisque, selon eux et elles, la vie entre ces murs est devenue très dure. Très dure pour le personnel pénitentiaire, bien sûr ! La cause de tout ce désordre est soi-disant une détenue, une femme extrêmement dangereuse.

Je connais bien la vie en prison. J’ai connu, et très vite apprécié, cette femme que la pénitentiaire persiste à qualifier de violente et dangereuse. La direction du CPF l’accuse de semer la peur chez les surveillantes, de vouloir les agresser et d’avoir tenté de s’évader (!). Si les conséquences de ces accusations n’étaient pas si graves pour elle, on serait tentée d’éclater de rire tant ces assertions dignes d’un scénario hollywoodien sont absurdes.

Une femme, seule, enfermée dans une cellule peut facilement perdre son sang-froid face à une institution qui a carte blanche pour punir et réprimer en toute impunité (et qui est faite pour cela).

Nous avons toutes été témoins de la persécution et l’acharnement de l’Administration Pénitentiaire sur cette femme, laquelle a passé les derniers mois entre le confinement dans sa cellule, le QD (quartier disciplinaire), le D1 (une division de 20 cellules vidée de toute autre occupante à l’exclusion de la détenue maintenue en isolement total) et l’UHSA (unité psychiatrique réservée aux détenu.e.s du centre hospitalier Guillaume Régnier). Étant en fin de peine et voyant s’enchaîner punition sur punition, cette femme a tout simplement pété les plombs car sa situation était insupportable.

La direction du CPF l’accuse également de fumer des joints et de posséder un téléphone portable. L’hypocrisie du système par rapport à ces deux questions m’insupporte tant elle est absurde, aberrante et agaçante.

En premier lieu, la drogue. Il faut savoir qu’en prison, c’est un véritable fléau. Cependant, il faut savoir que le principal et plus gros dealer en prison est le service médical. En effet, contrairement à celles qui se procurent par leurs propres moyens leur hasch pour se faire un joint, l’UCSA fournit et distribue en toute légalité les drogues les plus dures, celles qui font le plus de dégât, des substitutifs de l’héroïne et de la cocaïne, avec l’entière complicité de l’AP car cela lui sert à isoler, à contrôler, à annihiler et à soumettre les prisonnières.

En second lieu, le téléphone. Arrêtons le délire. Ils nous parlent de « maintien des liens familiaux » et de « réinsertion ». L’AP a signé un contrat avec une société (SAGI) qui à l’abri des murs, hors de la portée de toute concurrence et avec la complicité du système judiciaire organise un véritable racket des détenu.e.s. Les communications sur un téléphone en France sont excessivement chères... et je ne parle même pas de celles qui avons nos familles à l’étranger. Tous les êtres humains ont besoin de communiquer. Tous les êtres humains ont besoin d’affection, encore plus lorsqu’on est seule, enfermée, sans défense, loin de sa famille et dans une situation pécuniaire difficile.

Cette femme toulousaine était à des centaines de kilomètres de chez elle, sa famille ne pouvait pas se permettre de venir la voir très souvent. Elle avait demandé à plusieurs reprises le transfert vers le sud mais ils l’ont jamais accepté, comme punition pour son, soi-disant, mauvais comportement (mais pour la punir de son pétage de plomb, la décision de transfert disciplinaire à Nantes a été prise, validée et appliquée en toute vitesse). Elle voulait, donc, maintenir les liens familiaux et amicaux avec un téléphone portable.

La direction du CPF, même si elle ne le dit pas publiquement, l’accuse aussi d’être une femme arabe musulmane et d’être fière de l’être. La prison républicaine française ne pardonne pas celles qui veulent vivre librement et dignement leurs croyances religieuses. Je veux dire, leurs croyances religieuses musulmanes. Car lorsqu’on est catholique ou protestante, exercer sa liberté de culte est beaucoup plus facile entre ces quatre murs. Dans cette prison laïque, il y a trois sœurs catholiques, voilées, qui circulent tous les jours dans les cursives ou dans les divisions clef dans la main (je n’ai jamais vu d’aumônière musulmane en division). De même, à l’intérieur du CPF il y a une chapelle digne d’un village (avec ses curés, ses messes, ses célébrations et même ses visites d’évêques). Mais si une femme musulmane veut sortir de sa cellule avec la tête voilée, elle aura au nom de la laïcité un Compte Rendu d’Incident (CRI) qui l’expose à des sanctions disciplinaires et plus, à une accusation de radicalisation (!).

L’AP ne lui pardonne pas non plus qu’après des années d’emprisonnement elle n’ait toujours pas baissé la tête et ployé le genou. Ils n’ont pas réussi à la convaincre que leur loi et leur morale est la bonne. Elle a continué à s’insurger face aux injustices, à rester solidaire et gentille avec ses amies détenues. Elle ne balance pas, elle ne collabore pas avec eux. Tout cela est à leurs yeux impardonnable et, pour cette raison, ils s’acharnent sur elle. Les surveillantes, non contentes de cela et avides de prétextes pour augmenter les effectifs et la répression en détention, manifestent devant la prison pour pleurnicher sur la dangerosité de leur boulot.

Mais le cas de cette femme est symptomatique de ce qui se passe dans les prisons française. Comme le dit une autre femme qui a très bien connu les geôles françaises « la prison est une entreprise de destruction sociale ». À mon sens, le mal-être des surveillantes est justement la conséquence directe de l’augmentation de la répression et la déshumanisation croissante dans les prisons françaises. Elles demandent plus de sécurité lorsqu’elles créent elles-mêmes les conditions d’insécurité ; et cela veut dire pour nous les prisonnières, la dégradation croissante de nos conditions d’incarcération qui sont en fait nos conditions de vie. Nous savons toutes que plus d’oppression et plus d’humiliations se traduit par plus de rage et plus de violence.

J’ai voulu par cette lettre témoigner de mon indignation et réécrire l’histoire pour donner la véracité des faits. Je vous remercie de me donner l’opportunité d’informer de la réalité carcérale en prêtant votre attention et votre oreille à la voix et à la version de quelqu’un qui y vit.

Maite


Lettre de Maïté du 20 janvier :

J’affirmais dans ma lettre précédente que plus de sécurité pour eux suppose la dégradation de nos conditions de vie. Nous avons pu vérifier cette affirmation avec les dernières protestations des surveillantes. Ça tombe bien pour eux, le gouvernement a maintenant le prétexte parfait pour mettre en place davantage de mesures répressives.

Mais je voudrais surtout dénoncer leur façon de faire la grève, en tout cas dans cette prison, car les seules personnes qui avons subi les conséquences du blocage avons été les détenues et nos familles. En effet, ils ont empêché l’entrée aux médecins, aux personnes qui s’occupent du travail en détention, aux intervenants éducatifs et culturels, ainsi qu’aux proches qui sont venus nous rendre visite aux parloirs. Cependant, toutes les surveillantes, la hiérarchie pénitentiaire, Monsieur le Directeur, le personnel de la Direction Inter-régionale et tout le reste est bien entré. Et après ils et elles, les grévistes, se réclament comme étant des travailleurs et travailleuses qui luttent pour leurs droits.

J’estime qu’une « lutte » qui est destinée à nuire (un peu plus) à la vie des personnes qui sommes enfermées et sans défense possible est quelque chose de lâche et de misérable. Je dénonce aussi l’hypocrisie de tous ceux et celles qui s’érigent comme « défenseurs de la loi ». Si c’était nous qui étions révoltées face au manque de travail, manque de parloirs, etc. en ce moment nous nous trouverions toutes au Quartier Disciplinaire, avec le conséquent retrait de remise de peines qui prolonge notre temps d’incarcération... eux, elles, les surveillantes, n’ont pas manqué un seul jour de salaire.

Je voudrais aussi souligner le cas de notre camarade Marina. Le 15 janvier elle avait une visite de 24 heures dans le cadre des Unités de Vie Familiale. Sa famille est venue de Barcelone et elle n’a pas pu entrer à cause des blocages, même après avoir essayé d’expliquer leur situation au piquet de grève de la porte. Ainsi, sa famille a passé trois jours et deux nuits sur Rennes, à attendre devant la porte de la prison pour, finalement, se voir l’entrée refusée. Ceci est, encore une fois, conséquence de la politique de dispersion que les États espagnol et français appliquent contre notre collectif (le Collectif des Prisonniers et Prisonnières Politiques Basques). Sa famille a été victime également de ce système carcéral qui cherche constamment la punition et l’humiliation des prisonnières.

Toute cette spirale répressive ne servira qu’à empirer la situation dans les prisons françaises. La rage et la violence augmenteront et la sensation d’insécurité grandira pour tout le monde. Je pense qu’il n’y a pas d’autre solution que de repenser et d’organiser une vraie alternative à ce système carcéral.

Maite



Lettre de Marina de la fin janvier :

Le 15 janvier a commencé un mouvement de maton.ne.s dans toutes les prisons de l’État français pour protester, soi-disant, pour le manque de mesures de sécurité dans les établissements pénitentiaires et dénoncer l’agression que quelques surveillant.e.s ont subi à la prison de Vendin-le-Vieil par un prisonnier. Les maton.ne.s se sentiraient ainsi en danger, elles manqueraient d’effectifs et d’instruments répressifs pour faire face aux prisonnièr.e.s qui les agressent ; elles ne se sentiraient pas valorisé.e.s socialement, ils manqueraient d’amour et de compréhension de la part de leurs semblables, lesquel.le.s ne comprendraient pas leur rôle social ; mais elles se feraient maltraiter aussi par l’État, lequel, en les sous-payant, n’apprécierait le grand service qu’elles rendent à la société en gardant les méchant.e.s à l’écart, hors de la vue des gens honorables.

Les maton.ne.s ne sont pas des ouvrièr.e.s, ils et elles sont des agents actifs dans la protection et préservation d’un système qui protège les riches et enferme les précaires. L’amélioration des conditions de travail qu’elles réclament ne sont autre chose qu’un manifeste à faveur d’un modèle de société basé sur la sécurité. Mais pas la sécurité d’avoir une vie digne et épanouie ; ni la sécurité de pouvoir arriver à la fin du mois avec suffisamment de ressources matérielles ; non plus la sécurité de ne pas manquer de logement ni de nourriture ni de chauffage ; ni la sécurité de ne pas se faire arrêter, contrôler ni tabasser dans la rue à cause de la couleur de ta peau, de ton idéologie, ta religion ou ton orientation sexuelle. La sécurité qu’elles défendent est basée sur le contrôle, la haine et la peur, elles demandent plus de caméras de vidéo-surveillance, plus de fouilles, plus d’armes, plus d’effectifs, plus de barbelés, plus d’isolement, plus de discrimination, plus d’obéissance.

En prison nous vivons enfermées ce qui est en soi une mesure inhumaine d’une grande violence, mais nous vivons aussi sous la menace permanente. Au moindre incident ou montée de ton dans une discussion les matons débarquent à plusieurs, on se fait vite entourer d’uniformées prêtes à intervenir. Ils disposent de menottes, de casques, de boucliers, de la force brute, du nombre, de la menace. En cas de nécessité il y a aussi les ERIS, plus entrainés et avec plus de moyens. Un incident banal peut faire objet d’un CRI (compte rendu d’incident) lequel entraine un passage en commission disciplinaire. Les sanctions dont elles disposent sont bien connues : confinement, mitard, isolement, transfert disciplinaire, piqures d’anxiolytiques... La machinerie répressive dont ils disposent, donc, n’est pas négligeable. Cependant, toutes ces mesures se sont avérées complètement inefficaces puisque... les matonnes continuent à se faire agresser. Alors la solution passerait par les endurcir, les incrémenter, peut-être avec des Taser se sentiraient-elles mieux ? Et pourquoi pas un boulet attaché au pied ? Une caméra de gaz calmerait-elle les récalcitrantes ? En réclamant plus de moyens, ils réclament plus de contraintes pour nous, les prisonniers et les prisonnières, ce qui entraine plus de tensions, plus de rage, plus de violence.

Les surveillant.e.s de prison (conjointement avec les autres forces répressives) sont ceux et celles qui font le sale boulot aux états. Sont celles qui font que la machine tourne. Elles sont complices des politiques gouvernementales qui génèrent davantage d’inégalités et, donc, poussent aux pauvres et aux exclu.e.s à la débrouille, à la lutte pour la survie, à la lutte pour le changement social. Elles sont agents actifs dans la défense du modèle patriarcal qui enferme les femmes qui se sont défendues des attaques machistes, celles qui s’écartent de leur rôle imposé de mère et d’épouse. Ils se plaignent de faire un boulot qui n’est pas valorisé socialement mais... comment veulent-ils qu’on valorise celui ou celle qui enferme des êtres humains dans des cages ? Les tortionnaires, eux non plus, ne sont pas bien vus ; par contre, tout le monde apprécie la boulangère du coin... il n’y a rien d’étonnant là-dessus, c’est plutôt une bonne nouvelle !

Avec les blocages des prisons les maton.ne.s ont fait une déclaration de guerre aux prisonnier.e.s. Elles se sont attaquées à toutes les choses qui nous touchent de près dans notre quotidien : Elles nous ont laissé sans parloirs, punissant au passage nos proches qui se sont déplacé.e.s pour rester à la porte ou qui ont vu le temps de parloir réduit considérablement. En empêchant l’entrée des intervenant.e.s elles nous ont laissé sans activités, sans formations ni travail, si on peut appeler « travail » l’esclavage légal qui s’applique en prison. En empêchant l’entrée aux docteurs, psys et infirmier.e.s (sauf une docteur et une infirmière) elles nous ont laissé sans soins ni médicaments. En bloquant l’entrée des fournisseurs elles nous ont laissé sans pain, sans cantines, sans produits frais, sans fruits et légumes. En retardant les mouvement elles ont raccourci les horaires de promenade et de sport ou les ont carrément supprimés.

Elles ne se sont pas attaquées à leur hiérarchie ni au fonctionnement de l’institution en ce qui concerne la question sécuritaire. Elles n’ont pas laissé les portes ouvertes ni n’ont menacé de le faire. Tout le personnel pénitentiaire est bien entré, ils continuent à nous enfermer dans les cellules, à faire des fouilles, à nous faire passer sous le portique, à faire des CRI... la machine fonctionne. C’est étonnant le zèle qu’elles apportent à leur tâche. Ils défendent le règlement et l’institution comme si c’était leur maison ou leur famille. Or... elles défendent quoi ou qui, au juste ? Un État qui les considère comme un pion de plus et qui n’est même pas en mesure de leur garantir une pension digne pour la retraite ? Mais c’est beaucoup plus facile de s’attaquer aux plus démunis, à celles qui ont les bras liés, à celles qui sommes ici retenues en otage, impuissantes de voir qu’elles peuvent faire ce qu’elles veulent et qu’ils bénéficient de totale impunité.

En effet, tous ceux qui s’érigent en défenseurs de la loi et de l’ordre, qui sont prêts à intervenir avec l’usage de la violence au moindre mouvement collectif de notre part, bloquent l’entrée sans que personne intervienne, elles sont au-dessus de ça, c’est gratuit. Ici c’est chez eux, nous ne sommes que des pièces à utiliser pour leur tour de force. Et c’est justement ce qu’ils cherchent : Nous pousser au bout, nous énerver, nous faire exploser de rage. Tout d’un coup les nouvelles d’agressions de surveillant.e.s se multiplient dans les médias fidèles au régime. Le voyez-vous ? Voyez-vous comment c’est dangereux en prison ? Quelles bêtes devons-nous garder ? Elles aimeraient qu’on mobilise nous aussi, que ça pète ici pour donner de l’ampleur à leur mouvement. Nous nous trouvons coincées au milieu. D’un côté le besoin de répondre, de ne pas se laisser faire ; de l’autre, le besoin d’agir intelligemment pour ne pas tomber dans leur manège, de ne pas agir comme ils le voudraient. Nous avons choisi de leur rappeler à chaque instant que nous sommes en colère, qu’on les méprise profondément, que ce qu’ils font nous dégoute et qu’on n’oublie pas, qu’après on se croisera tous les jours et que, à la fin, on récolte ce qu’on sème.

Avec la rage au ventre,

Marina

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