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Un procès très "politique"

Rennes
Répression - Justice - Prison

Le secrétaire départemental adjoint du syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine, S. Bourgin est convoqué devant le tribunal correctionnel de Rennes le 13 février 2018 à 14h.

Le chef opérationnel de la section d’intervention de la police départementale a porté plainte en diffamation pour une intervention faite au mégaphone lors de la manifestation contre la loi travail le 16 novembre dernier.

Le 16 novembre 2017, SUD-Solidaires, la CGT et FO organisaient une manifestation à Rennes contre les ordonnances Macron. Alors que le cortège suivait le parcours déposé et était arrêté à l’entrée du boulevard de la Liberté venant de la place de Bretagne, la section d’intervention (SIR) armée de boucliers, casques et matraques, a remonté la manifestation pour charger la tête du cortège.
Le secrétaire départemental adjoint de SUD-PTT a alors pris un mégaphone et a fait une intervention spontanée déclarant que « la SIR et son chef opérationnel avaient tiré au LDB 40 sur la manifestation étudiante le 28 avril 2016 éborgnant un étudiant ». Dans la même intervention, au mégaphone, le responsable de syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine indiquait que la section d’intervention était coutumière de provocations lors des manifestations contre la loi travail.
La diffamation ne tient pas…car les propos tenus sont confirmés par ce que nous, syndicalistes et militants, avons constaté lors des manifestations de 2016 contre la loi travail et notamment lors des charges policières des 23 mars, 9 avril, 28 avril, 31 mai et 2 juin…

Le rapport d’Amnesty international publié et repris par l’ensemble de la presse le 31 mai 2017 dénonçait « les violations des droits humains lors du maintien de l’ordre de rassemblements public » notamment à Rennes, preuves et témoignages à l’appui.

La stratégie politique du gouvernement a été d’utiliser des moyens démesurés de police, avec l’apport d’un ou deux hélicoptères pour dissuader les salariés les familles et les plus jeunes de participer aux manifestations contre la loi travail. Cette stratégie a échoué puisque le mouvement social et le mouvement syndical se sont poursuivis et poursuivent leur lutte de façon assez unitaire.
C’est à notre avis ce que ne supporte pas le pouvoir « macroneux » qui fait tout pour diviser ces mouvements sociaux.

Il est évident que la procédure en diffamation à l’encontre d’un responsable syndical n’est qu’un prétexte pour attaquer les responsables syndicaux qui ont été actifs dans l’organisation de l’opposition résolue à la loi El Khomry et aux ordonnances « Macron ». A cet égard, Rennes semble être un laboratoire de la répression et de la criminalisation des mouvements sociaux.

S’attaquer au syndicalisme n’est pas banal mais cela résume assez bien la politique suivie par le gouvernement « macron » qui au service de la financiarisation, tient à faire taire ceux qui critiquent ses mesures. Au moment où de nombreux conflits sociaux éclatent (Carrefour, les facteurs, les salariés des Ehpad, etc… ), il faut tenter de mettre au pas les syndicalistes qui dénoncent les inégalités sociales, les cadeaux faits au patronat et les restrictions et contraintes subies par les salariés.

Le procès du 13 février 2018 contre un responsable syndical est donc bel et bien un procès politique à l’encontre de syndicalistes « qui ne sont pas en marche » !

P.-S.

Le premier communiqué de sud ptt ici

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