Le 6 février 2014, plus de 200 personnes, parties des côtes marocaines, ont tenté d’accéder à la nage à la plage du Tarajal, dans l’enclave espagnole de Ceuta. Pour les empêcher d’arriver en « terre espagnole », la Guardia civil a utilisé du matériel anti-émeute tandis que les militaires marocains présents ne portais pas secours aux personnes qui se noyaient devant eux. Quinze corps ont été retrouvés côté espagnol, des dizaines d’autres ont disparu, les survivants ont été refoulés, certains ont péri côté marocain.
Dix ans sont passés depuis le massacre de Tarajal.
Dix ans pendant lesquels le nombre de mort.es et de disparu.es n’a cessé d’augmenter, dans la Méditerranée et sur la route des Canaries, dans les frontières internes de l’UE, en France dans la manche et dans les alpes, aux frontières orientales, le long de la route des Balkans, ou encore dans le désert du Sahara et sur bien d’autres routes encore.

Depuis 2020 cette date du 6 Février a été choisit comme Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs famille.

C’est dans ce cadre que nous vous proposons deux moments pour se retrouver autour d’hommages et de revendications en tant que témoins des drames, proches des disparu·es, personnes victimes et personnes en colère.

• Rassemblons-nous le 3 Février2024 à 17H00 à Sainte Anne à Rennes

Pour dire publiquement notre tristesse et notre colère contre les politiques frontalières.
Pour se souvenir de toute les victimes de ces politiques de morts.
Pour exiger vérité et justice.
Pour abolir Frontex et l’ensemble des politiques européennes meurtrières.
Pour la liberté de mouvement pour toutes et tous.

• Quelques jours avant, nous vous donnons aussi rendez-vous le 31 janvier de 14h00 à 18h00 à l’Hôtel Pasteur (Rennes).

Pour se rencontrer autour d’un thé, pour partager notre histoire, des chansons, des poèmes...
Pour imaginer et préparer ensemble le rassemblement du 3 février en fabriquant des fleurs, des bateaux en papiers, des bougeoirs, peindre une banderole...

Migrer pour vivre, pas pour mourir !
Ce sont des personnes, pas des chiffres !
Liberté de circulation pour tout.es !