Si la pluie de bombes qui s’abat sur Gaza depuis plus de trois mois suscite aujourd’hui une émotion légitime, c’est plus profondément le droit des Palestinien.nes à un accès à leurs terres et à l’eau qui est bafoué depuis des décennies par l’État d’apartheid israélien. L’expulsion et le déplacement de populations de leurs terres, l’emprisonnement massif comme les réguliers meurtres par centaines de Palestinien.nes qui y résistent ainsi que la complicité coupable des États occidentaux sont autant de motifs de révolte. Il faut bien le dire : la colonisation, de toutes les formes d’accaparement de terres qui soient, est la plus terrible.

Cela se traduit, entre mille autres choses, par la situation faite aux paysan.nes de Cisjordanie et de Gaza. Privé.es de leurs terres et de l’accès à l’eau, ils et elles sont empêché.e.s de produire de quoi nourrir la population. La capacité de choisir quelles terres cultiver cette année, quelles plantes y semer, comment en prendre soin, le fait de ne pas dépendre, pour l’accès à l’eau, d’entreprises privées rapaces ou de coupures arbitraires menées par un État colonial, sont des enjeux cruciaux pour le développement d’une agriculture populaire. Ces questions de souveraineté, agricole et alimentaire, se posent d’ailleurs aujourd’hui à l’échelle mondiale. Elles ne sont que plus brûlantes en Palestine parce que la spoliation progressive des terres s’y accompagne de la destruction systématique de toute infrastructure agricole par les colons et la pollution des terres par le phosphore contenu dans les bombes israéliennes.

Tous ces enjeux sont au cœur des luttes des Soulèvements de la Terre.

 
Ainsi, depuis les comités des Soulèvements, plusieurs options s’offrent à nous : 

• Participer aux AG locales de solidarité avec la lutte du peuple palestinien et cultiver des alliances avec les alliances pro-palestiniennes locales
• Participer directement en tant que comités des Soulèvements de la terre aux manifestations hebdomadaires en soutien à la Palestine
• Y cibler directement les intérêts d’entreprise françaises et internationales soutenant le régime israélien : Carrefour, Mc Do, en tissant des liens avec le mouvement BDS (https://www.bdsfrance.org/)
• Bloquer les usines d’armement françaises

Au-delà de ces objectifs de court et moyen terme, nous proposons un week-end d’actions décentralisées mi-février contre Carrefour organisées par une alliance entre les comités locaux d’Urgence Palestine, de la Confédération Paysanne et des Soulèvements de la Terre.