Après avoir mis en place les nécessaires barrières sanitaires, la direction souhaite-t-elle imposer des barrières à la solidarité ? Les salariés, qui se sont vu opposer une fin de non recevoir à leurs légitimes demandes d’arrêt pour garde d’enfants peuvent le penser. Les bas salaires et les temps partiels, bientôt lourdement impactés par le chômage partiel, également.[...]
Le million pour les actionnaires ?
Mais les élus SNJ et CGT déplorent, dans le même temps, que la direction ne se soit pas encore engagée - à l’instar de très nombreuses entreprises bénéficiant des aides de l’Etat - à renoncer au versement de dividendes cette année.
A l’heure où 360 salariés du Télégramme [qui bénéficiait en 2017 de plus de 800.000 euros de subventions publiques, ndlr] vont voir leurs prochains salaires amputés jusqu’à plusieurs centaines d’euros, serait-il normal que les actionnaires puissent percevoir, comme prévu, un million d’euros de dividendes ?
Alors qu’à Ouest-France, à la Nouvelle République du Centre-Ouest, à Nice-Matin, au Courrier de l’Ouest, à L’Equipe, au Figaro, au Parisien, nos confrères toucheront 100 % de leur salaire malgré le chômage partiel, est-il juste qu’au Télégramme - devenu 4e titre de la PQR - les salariés doivent se contenter des 84 % versés par l’Etat, sans la moindre participation de leur employeur ?
Est-il équitable qu’au Télégramme, qui a enregistré 4 M€ d’excédent brut d’exploitation en 2019, l’effort économique ne pèse que sur les bas salaires, les CDD, les temps partiels et la classe moyenne ? Quel effort financier est demandé aux gros salaires de l’entrepris en cette période exceptionnelle ?
L’appel à la solidarité ne peut pas rester qu’un simple slogan de communication. A quand la justice sociale dans notre entreprise ?
Source : Communiqué commun du SNJ et de la CGT du Télégramme, Morlaix, le 10 Avril 2020
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