Tout était calme, jusque-là. Pas un bruit dans la ville. Pour le deuxième soir de suite, on était venu passer la soirée à Villeneuve-la-Garenne. La veille, Mouldi, un jeune homme de 30 ans, avait percuté la portière soudainement ouverte d’un véhicule banalisé de la police. Dans une vidéo diffusée très rapidement sur Snapchat puis sur Twitter, on le voit à terre, sa jambe semble arrachée – finalement, une nuit entière au bloc opératoire aura évité le pire -, on l’entend hurler. Et on a le sang qui se glace, l’indignation qui monte.
Alors, on est allé faire un tour sur les lieux de l’accident. Arpenter un peu cette petite ville de 24 000 habitants, enfant bâtard des Hauts-de-Seine, coincée tout au nord-est du département, cette « VLG » qui ressemble bien plus au 9-3 qu’au 9-2. Il n’y avait pas grand-monde. A peine quelques « grands » posés dehors. Des voitures de police qui tournent. Karim*, un jeune du coin, s’en étonne : « Ça n’a jamais été aussi calme depuis le début du confinement. »
Et, puis d’un coup, un grand « boum ». Une illumination dans le ciel. Une vingtaine de jeunes, visages masqués, qui sortent en courant d’on-ne-sait-où. Des feux d’artifice lancés en l’air. Il est un tout petit peu moins de minuit et Villeneuve-la-Garenne entame une nuit d’affrontements tendus entre ses jeunes et les forces de l’ordre.
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