Depuis maintenant plus d’un mois nous occupons le terrain et les cabanes de l’Ilot U, de jour comme de nuit.
Nous y organisons des concerts, des formations, des chantiers. Des groupes, des collectifs, des orgas y viennent aussi faire leurs réunions ; on y joue au frisbee, on y flâne, on y cultive des légumes, on y entend chanter les grenouilles et les oiseaux et ensemble nous rions, nous mangeons, nous vivons !
Cette occupation continuera tant que les élus n’annonceront pas revenir sur leur décision de détruire les cabanes.

Mais les menaces se font de plus en plus prégnantes :
Mardi 17 mai, vers 18h30, heure annoncée de nos AG hebdomadaires, nous avons avons eu le plaisir de recevoir la visite d’huissiers venant "constater l’occupation", poser des questions et prendre des photos du lieu. On leur a répondu que tout ce qu’ils avaient à savoir était dans nos derniers communiqués.
Jeudi 23 juin, c’est au tour de la Police Nationale de venir sur le lieu, poser des questions, encore prendre des photos du lieux et des personnes présentes.
Mais c’est aussi une personne du Groupe Théaud qui s’est rendu sur place, prétendument pour faire un devis à la mairie pour le « nettoyage » du lieu. Nous avons répondu qu’il n’y a rien à nettoyer ici, et que nous nous chargeons nous même de garder ce lieu propre et sain.
Par ailleurs, nous avons eu l’information que la mairie pourrait commencer le ménage sûrement la semaine prochaine !

En parallèle, les élus persistent dans leur double discours : huissiers et menaces d’expulsion un jour par Marc Hervé (adjoint à l’urbanisme) et l’autre jour un mail de Ludovic Brossard (adjoint à l’agriculture urbaine) invitant au dialogue. Nous n’acceptons pas ces méthodes qui toutes visent à nous expulser de ce lieu.

Nous avons répondu depuis plusieurs semaines aux arguments avancés par les élus pour justifier la destruction des cabanes : la pollution et l’arrivée de l’Elaboratoire.

Concernant la pollution,vous trouverez ci-joint le rapport pollution évoqué lors des précédents communiqués. Pour rappel, on trouve des traces d’éléments métalliques dans les sols, "avec des teneurs mesurées demeurant modérées". Seule une partie limitée au nord, clairement identifiée et non utilisée pour les cultures, a une pollution significative. Tous les légumes cultivés en pleine terre à l’Ilot U ont été analysés comme parfaitement comestibles, "sans impact sanitaire potentiel".

Quant à l’arrivée de l’Elaboratoire, nous avons de nouveau échangé avec elleux ces dernières semaines. Leur déménagement n’aura pas lieu avant janvier 2023, échéance qui leur a été donné suite à un entretien avec les élus le 19 mai, échéance qui leur paraît difficilement réalisable étant donné l’avancement des aménagements indispensables à leur installation d’après les portes-parole de l’Elaboratoire.
Concernant leur déménagement, lors de ce même entretien, la mairie a bien stipulé que leur arrivée n’avait aucun rapport avec l’expulsion du collectif "sans droits ni titres" occupant une partie de îlot U, étant donné que l’espace occupé ne faisait pas partie de la proposition des élus faite à l’Elaboratoire.
Les membres de l’Élaboratoire ne veulent pas être associés à la décision de destruction des cabanes, qui, au contraire souhaiteraient leur préservation. Par la signature de ce communiqué, le collectif de l’Élaboratoire réaffirme et officialise son soutien aux occupant.e.s de l’Ilot U.

Compte tenu de ces récents évènements, nous vous invitons à une AG extraordinaire ce dimanche 26 juin à 18h à l’Ilot U.

Nous seront également présents ce lundi 27 juin, place de la Mairie à 16h30, aux côtés de l’interorga écolo et du collectif de la Prévalaye pour s’opposer au vote par le conseil municipal de l’autorisation d’extension du Stade Rennais.
L’inter-orga en soutien aux personnes exilées sera également présente pour exiger des logements dignes pour tous les exilés.

Signataire de ce communiqué : L’Elaboratoire

L’ilot U