La Commune semble lentement revenir aux lèvres de nombre de celles et ceux qui, un peu partout, reprennent prise sur leurs existences dans la lutte.
Dans le mouvement anti-aéroport, au-delà d’une banderole et d’une prise de parole enflammée lors de l’arrivée du convoi Cap sur la COP aux portes du château de Versailles, la possibilité de la Commune s’esquisse lorsque l’on commence à imaginer ensemble l’avenir de ce bocage une fois arraché l’abandon du projet d’aéroport.
Dans le mouvement actuel, dit « contre la loi travail », d’aucuns l’invoquent passionnément : dans les amphis occupés, les graffitis sur les murs des métropoles transfigurées par des manifestations débordantes, dans les occupations de places, ces « nuits debout » où quelque chose semble malgré tout encore échapper à l’appareil de capture de la gauche moribonde, une pulsion de vie qui par moment habite et déborde la place au rythme des fêtes sauvages et des départs en manifs nocturnes...
Si la Commune semble resurgir, au détour de certaines paroles, de certains gestes, de certains liens qui constituent des communautés de lutte, il n’en reste pas moins extrêmement difficile - au cœur d’un Occident où règne l’hégémonie de l’économie de marché et de la démocratie représentative - de se figurer la forme que prendrait aujourd’hui son retour. Tout au plus peut-on explorer ce qu’elle fut par le passé. Tout au plus peut-on affirmer ce qu’elle n’est pas : ni bureaucratie municipale, ni petite communauté de militants radicaux.
C’est sans doute notre principale faiblesse dans le contexte actuel que...
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