information par et pour les luttes, Rennes et sa région

55 familles de demandeurs d’asile expulsées de leurs hébergements !

Rennes
Logement - Squat Migrations - Luttes contre les frontières
  • Occupation du CRIJ par des familles de demandeurs d’asile

    Quatre familles ont passé la nuit, ce mercredi soir, dans les locaux du Centre régional d’information jeunesse (Crij), près de Charles de Gaulle. Elles sont soutenues par le Collectif de soutien aux personnes sans papiers.
    Ces quatre familles viennent de plusieurs pays d’Asie centrale (Tchétchénie, Azerbaïdjan, Mongolie), avec des enfants. « Douze enfants au total, dont onze mineurs, détaille le collectif. Le plus jeune est âgé seulement de 1 an et demi. Très peu, parmi eux, sont scolarisés. L’urgence, c’est de leur fournir un logement, comme le prévoit la loi. » En effet, en attendant que leur dossier soit examiné par l’administration, les demandeur·euses d’asile disposent de droits à la santé et au logement, ainsi que d’une aide financière.
    D’autres exilé·e·s, qui venaient de se faire expulser du parc Saint Cyr où illes avaient l’habitude de se poser pour la nuit depuis quelques semaines, ont rejoint l’occupation. En effet, ce mercredi 12 septembre, en fin d’après-midi, les policiers rennais sont venus expulser une vingtaine d’adultes et 6 enfants de ce parc du centre-ville.
    Une Assemblée générale est prévue à 19 h ce jeudi 13 septembre, et le réseau de ravitaillement des luttes de Rennes prévoit un repas sur place pour la cinquantaine d’occupant·e·s...

  • La police expulse la nouvelle occupation

    Le gymnase du Haut de Sancé à la poterie, nouvellement occupé par les familles mises à la rue par la préfecture, vient de se faire expulser par la police.
    Un nouveau lieu sera communiqué pour les dons. Besoin de matelas !

  • Lundi 20 août : Pique-nique solidaire !

    Il y a quelques semaines, nous avons été alerté par de nombreuses familles hébergées par la Préfecture dans ses dispositifs hôteliers que leur hébergement ne sera pas reconduit.
    En faisant rapidement les comptes, nous constatons que 55 familles sont concernées, dans différents hôtels de Rennes et de la métropole.
    55 familles, soit entre 120 et 150 personnes qui vont être mises à la rue. Pour certaines, c’est déjà le cas. D’ici mardi prochain, ce seront d’ores et déjà une dizaine de familles sans solutions de logement. La totalité sera à la rue au 31 août.

    La préfecture, obligée de répondre sur le sujet une fois que la presse s’en est emparée, ne s’émeut pas : au contraire même, elle assume pleinement cette remise à la rue, cherchant à se dédouaner sur une présumée vague migratoire qui la ferait loger beaucoup plus de personnes depuis 2017.
    La vague migratoire n’est qu’une vue de l’esprit, au mieux, une bien piètre excuse, au pire : une mobilisation large et déterminée de centaines de personnes avait fait le travail des autorités en logeant 180 personnes pendant un an aux Jardins de la Poterie, puis pendant deux mois entre septembre et novembre 2017 au gymnase Echange.
    Toutes ces personnes étaient donc déjà présentes sur le territoire rennais, et c’est par la lutte qu’elles avaient obtenues de la préfecture qu’elle fasse son travail : loger les personnes vulnérables, comme c’est inscrit dans le Code de l’Action Sociale !

    Au bout d’à peine un an, la préfecture veut jouer la carte de l’amnésie, et explique qu’elle ne peut plus prendre en charge ces personnes. C’est un double paradoxe. Le premier, c’est que c’est son travail. Le second, c’est que c’est elle qui maintient ces personnes dans cette situation de précarité en leur interdisant un titre de séjour qui leur permettrait d’aller vers l’autonomie, aussi bien économique que résidentielle !

    Il est hors de question que nous assistions bras ballants à la mise à la rue d’une centaines personnes qui vivent - et pour certaines, travaillent ! - depuis plus d’un an à Rennes !
    La rue n’est pas un lieu pour vivre, encore moins pour des enfants !
    Nous ne laisserons pas une catastrophe humanitaire se dérouler sous nos yeux !

    Rendez-vous donc, lundi 20 août, à partir de 12h, à l’hôtel du relais du Val Blanc à Vern-sur-Seiche (9 rue du Bois de Soeuvres), où un grand nombre de familles concernées vont être prochainement mises à la rue !
    Une conférence de presse sera donnée, et nous recueillerons des dons alimentaires (non périssables de préférence), de produits d’hygiène, de nettoyage... qui serviront pour la suite.

    VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX !
    LA SOLIDARITÉ EST NOTRE FORCE !
    UN TOIT, DES PAPIERS, POUR TOU.TE.S !

Selon l’association rennaise Un Toit c’est un Droit, « plusieurs dizaines » de familles de migrant·es doivent aujourd’hui rendre la clé de la chambre d’hôtel où elles étaient hébergées depuis plusieurs mois. Les premiers départs ont commencé lundi 13 août et s’étaleront sur les prochaines semaines.
Beaucoup de ces familles avaient été mises à l’abri à l’hôtel à l’approche de l’hiver, faute de place dans les centres d’accueil pour migrant·es.

Déboutées de leur demande d’asile, selon la préfecture, elles ne seront plus prises en charge par l’état et risquent donc de se retrouver à la rue. Avec un cynisme absolu, la préfecture les enjoint alors à partir : « Leur vocation est de quitter le territoire français. Nous pourrons les accompagner dans leurs démarches auprès de l’Office français de l’immigration (Ofi) qui propose une aide au retour volontaire ».

Tenons-nous prêt·es à ouvrir des logements pour héberger ces familles !
Plus d’infos sur le Facebook d’UTUD

Communiqué de l’association Un Toit c’est Un Droit de Rennes

La réponse de la préfecture d’Ille-et-Vilaine est sortie :
C’est une réponse claire, et sans détour. Ils assument totalement de mettre à la rue entre 120 et 150 personnes, sans donner d’autres solutions.

La cause ? Encore et toujours le même mythe : le fameux "appel d’air" et la sempiternelle "vague migratoire sans précédent".

Messieurs le Préfet et le Secrétaire Général, vous dites :

""Nous sommes montés à un pic de 500 nuitées l’hiver dernier, contre 50 avant 2016 en hiver et 10 à 15 hors période hivernale", précise Denis Olagnon secrétaire général de la préfecture."

Les chiffres sont des données intéressantes, qu’on peut manipuler comme on veut.
Pourquoi y avait-il aussi peu de nuitées hôtelières payées par la préfecture en 2016 ?
Parce que les associations faisaient votre travail ! A ce moment-là, 180 personnes étaient logées aux Jardins de la Poterie !

Ne rajoutez pas de la mauvaise foi à vos décisions iniques.

Ces familles sont ici à Rennes, elles ont un droit fondamental inaliénable : celui d’avoir un toit au-dessus de leur tête pour vivre et élever leurs enfants.
Comptez sur nous pour vous le rappeler !

Autres infos depuis l’Autre Cantine de Nantes qui sert plus de 500 repas par jours aux exilé.es qui campent square Daviais :

En mer et sur terre, face à leur inhumanité, organisons notre solidarité !

NANTES : 2 nouvelles familles viennent d’arriver Square Daviais. Une maman avec deux enfants dont une en fauteuil roulant et une autre maman enceinte avec un petit de 2ans et demi. Après un appel au 115, il n’a pas été possible de les prendre en charge car ’il n’y a plus de places" ...

RENNES : 30 familles, soit 150 personnes, ont été mis à la porte de leur hôtel car il faut "alléger le dispositif des nuitées hôtelières" selon la préfecture ...

PARIS : Plusieurs exilés se sont fait voler leurs couvertures, oreillers, vêtements par la police et se retrouvent sans rien ...

Mais il n’y a pas que ça, des projets, des initiatives et de la solidarité existent aussi :

Deux ONG basque et andalouse ont réhabilité un chalutier pour aider aux sauvetages en Méditérannée. L’Aita Mari pourra acueillir entre 150 et 200 personnes.Il n’y a avait plus que 5 bateaux pour pratiquer les sauvetages, grâce à ces deux ONG, un sixième va prendre le large.

L’Autre Ecole vient d’être crée à Nantes pour permettre aux habitant-es de Daviais d’avoir des cours de français (et ça permet aussi d’apprendre un peu l’arabe, parce qu’il faut que ça aille dans les deux sens).

A Marseille, un mineur non accompagné avait fait une tentative de suicide. Il avait sombré dans le coma et son pronostic vital s’est engagé. On apprend récemment qu’il est sorti du coma. Après deux manifestations, ses camarades mineurs ont enfin pu avoir de ses nouvelles et deux ont eu l’aurotisation de lui rendre visite à l’hôpital.

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