
La sécheresse est bien là et ne prendra pas de vacances cet été. Et pourtant le gouvernement prétend plastifier Sainte-Soline et peut-être même démarrer de nouveaux chantiers de bassines à l’automne dans les Deux-Sèvres, en Charente et en Vendée.
Et pourtant Macron appelle à une « pause » des mesures écologiques et appuie les politiques agro-industrielles qui essorent les plaines. Il relance la construction des bassines des neiges, qui vident les nappes des montagnes, et augmente encore l’artificialisation des sols qui fait fuir l’eau hors des terres…
Alors que le mouvement contre les méga-bassines et pour la défense de l’eau ne cesse de monter en force, le gouvernement français a tenté de l’étouffer par une répression d’une brutalité sidérante le 25 mars dernier. Les 5000 grenades lancées en 2h sur 30 000 manifestant.es, pour défendre les intérêts de quelques uns des lobbys les plus climaticides du pays, resteront gravées dans la mémoire collective. Elles ont mis à nu ce que Macron a à nous offrir en matière d’écologie et suscité un élan de solidarité internationale.
Comment ont-ils pu croire nous empêcher ainsi de continuer à nous battre pour cet enjeu absolument vital qu’est l’eau et pour son juste partage ?
Comme lors de la marche du Larzac à l’été 1978 pour stopper l’extension du camp militaire, ou la tracto-vélo de l’hiver 2015 partie de la zad de Notre-Dame-des-Landes en plein état d’urgence pour aller arracher la fin du projet d’aéroport, nous partirons le 18 août des terres menacées par les bassines afin d’aller demander des comptes et poser des actes.
Nous irons demander des comptes à l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, instance qui décide du financement de ces bassines à 80 % avec de l’argent public. Nous irons jusqu’à son siège à Orléans signifier à ses administrateurs qu’il n’est pas question qu’un centime de plus serve au démarrage d’un nouveau chantier.
Le convoi sera constitué d’habitant.es des bassins versants traversés et d’ailleurs, d’amoureux.ses de leurs terres et cours d’eau plus que jamais déterminé.es à les défendre, de paysan.nes œuvrant déjà au quotidien à une sortie du dogme productiviste, de cyclistes prêt.es à prendre le parti des bas-côtés, et de vacancier.es déters à « voyager utile » et à découvrir le pays en bande organisée.
Elle marquera ses revendications en chemin, avec des centaines ou milliers de vélos, avec des dizaines de tracteurs, en occupant les routes du pays. Ce convoi avancera et sera accueilli grâce au maillage constitué par l’ensemble des comités Bassines Non Merci, Soulèvements de la Terre, grâce aux sections syndicales de la Confédération paysanne et à d’autres organisations alliées.

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