Le Banquet des Solidarités s’inscrit dans la démarche inter-régionale de « la plus grande table du monde », événement organisé dans une dizaine de villes en métropole et en Belgique, ce dimanche 22 septembre, en coordination avec le Collectif pour la Sécurité Sociale de l’alimentation.
Manger, se nourrir, est un besoin fondamental pour tous les êtres vivants.
Comme d’autres besoin fondamentaux, rien ne dit que nous devrions nous contenter du minimum, du moins bon, des invendus, des invendables, des poubelles du capital sous prétexte de défiscalisation à l’Aide Alimentaire.
Rien ne dit non plus que nous devrions accepter n’importe quelles conditions de travail, à n’importe quel prix, avec n’importe quels produits dans les champs qui attaquent en premier lieu les terres et les personnes qui nous nourrissent, qui tombent malade, qui tombent de fatigue et qui croulent sous les dettes. Certaines ne s’en relèvent pas.
Nous pouvons mettre en lien directement les emprunts aux banques aujourd’hui nécessaires à l’installation en ferme qui produisent des dettes interminables et les difficultés d’accès aux terres, le départ à la retraite de la moitié des agris dans les dix prochaines années et l’absence de souveraineté alimentaire, la pollution de l’eau, de l‘air et des sols, l’inflation et l’absence de choix de notre alimentation, la malbouffe, la précarité alimentaire et les intoxications. Cela relève d’une conception particulière, imposée, de l’organisation de la société, individualiste, bourgeoise, patriarcale et coloniale : l’agro-industrie.
Face à la précarité croissante des mangeur.ses et des paysan.nes qui nous nourrissent, nous souhaitons faire mouvement et rendre concret notre droit sur l’alimentation qui respecte nos choix culturels, la terre et celles et ceux qui la cultivent. C’est pourquoi nous avons préparé ce Banquet des Solidarités !
L’organisation des systèmes alimentaires (production, transformation, distribution) aujourd’hui nous échappe. N’avons-nous pas assez d’intelligence toutes et tous, pour décider nous même de ce que nous voulons produire et comment le produire, comment le transformer, le distribuer et enfin, comment le manger ?
Puisque tout le monde mange, tout le monde est concerné et donc, tout le monde doit avoir son mot à dire et la légitimité à prendre les décisions pour ce qui le concerne.
Nous pouvons sortir des logiques de charité paternalistes et culpabilisantes de l’aide alimentaire, nous pouvons sortir de notre dépendance aux grandes enseignes, nous pouvons ajouter un souffle de solidarité à nos quartiers en organisant davantage et autrement l’entraide alimentaire, que ce soit pour produire, transformer ou distribuer.
Ainsi, la démocratie alimentaire commencera sur nos terres, dans nos quartiers, avec notre voisinage, sans en déléguer la charge ni la responsabilité.
Nous pourrons amorçer la discution lors de l‘agora à 16h30, à la Maison de Quartier de Villejean.
La journée, repas compris, est en participation libre (soit coup de main dans la journée, soit en ramenant un plat à partager, soit de la monaie pour contribuer aux frais à prix libre)
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