Dimanche 30 Octobre, en début d’après midi, en réaction aux expulsions de la Jungle de Calais, 15 personnes se sont retrouvées derrière le Centre de Rétention Administratif (CRA) de Rennes pour une manifestation bruyante. Une double barrière de quatre mètres de haut nous séparaient des détenus. Nous avons pu avoir des échanges pendant une heure avec certains d’entre eux. Ils nous ont dis qu’ils étaient 27 personnes incarcérées, la grande majorité venant des pays du Maghreb et une personne d’origine chinoise. (Combien de temps ?) D’après leurs dires, aucune personne n’était arrivée en provenance de Calais dernièrement. Rapidement un groupe de policièr-e-s est venu patrouiller entre les deux barrières. Ils nous ont pris en photo par dessus les bâches qui occultent la vue. Une demie heure après, une voiture contenant trois charmant baqueux a fait son apparition. Ils sont sortis pour nous intimer l’ordre d’éteindre la sono et de quitter les lieux. Ils ont affirmé que nous étions sur un terrain militaire alors qu’aucun panneau ne l’indiquait. A cinquante mètres de là, entre le CRA et l’aéroport, un hélicoptère de la gendarmerie volait au ras du sol, derrière un blockhaus de l’époque nazi (les apparences changent mais la tyrannie politicienne n’évolue pas). Nous sommes reparti sans arrestation en saluant les personnes enfermées.

Des CRA, répartis partout en France et dans d’autres pays européen sous d’autres noms, existent pour enfermer les personnes indésirables et les refouler aux frontières ou de les renvoyer dans les pays d’où ils se sont échappé-e-s qu’ils/elles fuient pour de multiples raisons.
Le système de rétention administratif est une prison et fait parti d’un appareil répressif et raciste qui cible les populations non blanches (contrôles au faciès) pour remplir et faire exister cette institution.
Nous sommes celles et ceux qui ne veulent plus de prisons, ni de centres de rétentions, ni d’état.
FEU AU CRA, FUOCO AI CIE.


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