Les forces politiques, en choisissant d’agir d’une manière plutôt que d’une autre, se révèlent toujours comme des partenaires ou comme des adversaires des mouvements sociaux. La situation actuelle ne déroge pas à la règle. Nous ne pouvons dès lors que constater que la majorité municipale fait délibérément entrave à l’expression populaire contre une loi inique, y compris en faisant usage de la force – usage qu’elle délègue bien commodément à la Préfecture et donc à l’État.
62 personnes ont été interpellées au cours de cette intervention policière, avec des suites possible pour chacune d’entre elles et des maltraitances que rien ne viendra jamais effacer. 62 interpellations dont la responsabilité repose entièrement sur la majorité municipale, dite de gauche, de la ville de Rennes.
Il n’est pas encore trop tard pour que cette majorité se place du bon côté de l’Histoire, en appui d’un des mouvements sociaux les plus puissants, les plus vastes et les plus enracinés depuis mai 68. La balle est dans son camp : il lui suffit d’octroyer dès à présent un lieu adéquat permettant à la contestation populaire se se réunir et de s’organiser selon des règles démocratiques.
Mais de tels moments passent vite. Les organisations membres de la majorité municipale seraient bien inspirées de les saisir tant qu’il en est encore temps.
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