Expulsions : ni en hiver ni jamais, ni à la zad ni ailleurs !

Le 31 mars marque la fin de la trêve hivernale qui — quand elle est respectée — interdit toute expulsion d’habitation principale. C’est donc la date à partir de laquelle des milliers de gens, dans des situations variées mais tous précaires par définition, sont susceptibles d’être jetés à la rue. Une journée de mobilisation est appelée à différents endroits pour réunir et affirmer la solidarité entre les personnes menacées d’expulsion. Parmi elle, il y a les migrant·es à qui la France n’offre même pas un accueil minimum. Il y a aussi les occupant·es de la Zad de Notre-Dame-des-Landes, que l’État annonce vouloir chasser des terres qu’ils ont contribué à sauver du bétonnage.

À Rennes, Samedi 31 mars, une manifestation est co-appelée par le comité Zad et par l’inter-organisation de lutte autour des questions de logement (Droit au logement, Un toit c’est un droit, parmi d’autres).
Elle partira à 10h de la place du bas des Lices.

À Nantes, Samedi 31 mars toujours, des liens forts existent déjà entre ces différentes luttes. Les productions agricoles de la Zad ravitaillent régulièrement les bâtiments réquisitionnés par les migrants.
La manifestation est prévue le même jour à 14h et le comité Zad Rennes appelle à la rejoindre à la suite de la manif rennaise.

Rendez-vous de covoiturage pour les rennais : 12h30 pétante à Alma, au parking devant Truffaut.

Pour l’avenir de la zad

D’abord, il y a eu l’opposition à un absurde mais lucratif projet d’aéroport. Puis le combat s’est étoffé pour s’attaquer au monde qui va avec. Enfin, avec l’occupation tenace de la zone par ses anciens et nouveaux habitant·es, c’est l’existence même de la Zad qui est devenue l’objet de la lutte. Des dizaines de milliers de personnes sont venues le 10 février dernier réaffirmer leur attachement à cet espace de possibles inédit et cette source d’espoir pour qui croit en d’autres mondes.
Le comité Zad Rennes s’est fondé en 2015 pour répondre à la même aspiration.

Aujourd’hui, pour tenter d’en finir avec le dossier « Notre-Dame-Landes », les autorités tentent de lancer un ultimatum : l’intégration aux politiques agricoles locales ou l’écrasement militaire. Dans les deux cas : disparition de la Zad. Face à ces manœuvres, les anti-aéroport ont répondus en affichant leur unique revendication : la gestion des terres libérées par une entité issue du mouvement.
La lutte continue donc pour déjouer les plans de l’État et arracher une seconde victoire après l’abandon du projet. La première semaine d’avril sera déterminante pour dissuader une nouvelle fois toute tentative d’expulsion.

Le comité Zad Rennes appelle donc :
- à rejoindre la semaine de chantier pour continuer à la Zad, intitulée « Ils ne nous découvriront pas d’un fil ». Au programme, du 1 er au 7 avril : discussions, buttes, maçonnerie, sérigraphie, camp autogéré, hangar, bûcheronnage, bergerie, etc.

• à une soirée publique à Rennes sur l’avenir de la Zad, le mercredi 4 avril à 19h, au bar le Babazula (av. Patton).
  Cette soirée sera l’occasion de fêter la sortie du journal à parution unique "Ar zad a vevo/la zad vivra" :