Alors que l’exposition réunis 6 artistes auteur·trices, ce sont spécifiquement les oeuvres d’Olivier Garraud qui sont visés, notamment celles qui tournent en dérisions les forces de l’ordre et critiquent les violences policières.
Celui-ci les a partagé librement sur insta pour que chacun·e se fasse une idée. En voici quelqu’unes pour le plaisir :

Évidemment, l’extrême droite à vite réagit.
"Haine anti-flics", "Police Bashing"... On commence à avoir l’habitude de la victimisation des corps de police.

Mais une nouvelle attaque est de plus en plus reprise. Maintenant que Darmanin a ouvert la voie de la remise en cause des subventions de la LDH, c’est toute l’extrême droite qui reprends cette menace :

• "Rennes finance une œuvre critique envers la police" (Cnews)
• "[Une] exposition anti-police financée par l’argent public" (Gilles Pennelle -Directeur général du RN)
• "Ce qui me choque le plus, c’est la responsabilité politique. Le fait que ce centre culturel soit subventionné" (Grégory Joran, syndicat Unité SGP Police)

Le vote barrage contre l’extrême droite de l’année dernière est en train de se transformer en boulevard...

Réponse de l’auteur des dessins

Face à ces multiples attaques, Olivier Garraud à évidemment réagit :

"La semaine passée, l’extrême droite (Alliance, Cnews, Pascal Praud, RN) s’en est prise à mon travail de dessin actuellement présenté au Phakt. Et plus particulièrement à mes dessins représentant les forces de l’ordre. Visiblement pour certains, la liberté d’expression est à géométrie variable. Rien d’étonnant hélas, cela participe du climat ambiant (49,3, violence généralisée du maintien de l’ordre, Sainte-Soline, attaque contre la LDH...).

Ces dessins ont été réalisés entrez autres en soutien aux Gilets jaunes et à la séquence française du mouvement Black Live Matter. Si ces dessins sont encore d’actualités, c’est que les premiers intéressés (FDO) devraient peut-être se remettre en cause. On peut toujours rêver. En attendant, je continuerais à les dessiner."

Allez voir l’expo !

L’exposition est visible au Phkat jusqu’au 17 mai.

« Des fourmis dans les jambes » est une exposition collective de dessin contemporain réunissant six artistes auteur·trices qui envisagent ce médium comme une composante d’une pratique artistique large et ouverte. De la bande dessinée au cinéma de genre, de l’autobiographie à la satire politique, le dessin contemporain s’émancipe en revendiquant les nombreux chassés-croisés qui ont façonné son histoire. »