N’hésitez pas aussi si vous avez des connaissances sur ce sujet à nous en faire part à collectif.carriere.tahun@mailo.com
Les problématiques des carrières sont souvent peu abordées, peut-être parce qu’elles sont cachées par des murs de terre et peut-être aussi parce qu’on ne veut pas trop s’y attarder en raison des nuisances qu’elles produisent.
En France, avant guerre, il y avait 400 000 carrières, des petites carrières à proximité des lieux de constructions. Elles ne défiguraient pas les lieux et permettaient un habitat varié. Désormais, il y a 4 000 carrières, nous sommes passés de l’extraction à l’extractivisme, elles sont de plus en plus immenses et exploitées par de grand groupe du BTP, on y produit du granulat (gravier et sable) pour faire du béton et souvent elles servent aussi de lieu de stockage de déchets du bâtiment.
Nous sommes désormais dans les constructions d’urgence, on bâti un immeuble pour une fonction précise puis le démoli peu de temps après pour une autre fonction. Nous allons donc assisté à ce phénomène de construction/destruction, un “recyclage” permanent mais très couteux sur le plan écologique.
Les carrières servent aussi à produire du granulat pour les routes et leur entretien, mais là aussi il y a une aberration. Le transport de granulat en tonnage est 7 fois supérieur au transport de la biomasse (agroalimentaire). Un camion de 40 tonnes use 1 million de fois plus les routes qu’une voiture de 4 tonnes. Ce qui signifie que les carrières servent aussi à produire ce qu’elles détruisent en grande partie.
A l’heure où on parle de réduire l’artificialisation des sols, on augmente la production de ce qui permet cette artificialisation.
Le site se situe en lisière d’une zone Znieff et en lisière d’une zone Natura 2000. Le projet va consister à vider un lac ( voir photo ci-dessous), issu d’une extraction précédente, pour y mettre les déchets du bâtiment et pour extraire à coté 2 millions de tonnes de granulat qui laissera place dans 15 ans à un énorme trou de quoi le combler à nouveau. Nous sommes dans le capitalisme circulaire.
Vider un lac, détruire une réserve d’eau potable et utilisable contre les incendies, pour y mettre du déchet du bâtiment. Un nouveau concept, c’est la course au projet le plus écocide.
Vous comprendrez bien sûr aussi toutes les nuisances d’une carrière, destruction de l’écosystème, atteinte aux nappes phréatiques, bruits des tir de mines, des concasseurs, des camions, poussières, insécurité routière, etc.
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