Les travaux tourneront cette fois-ci autour du désherbage de nos rangs d’oignons et des poireaux. Toute la production de légumes servira d’une manière ou d’une autre à ravitailler nos luttes, que ce soit à travers des cantines, des distributions alimentaires ou le ravitaillement d’événements militants. Un repas sera également préparé sur place.
Après manger, le Collectif de la Prévalaye et des militant·es d’Alternatiba Rennes viendront présenter la lutte pour la défense des terres de la Prévalaye et contre l’artificialisation des sols. Initialement 8 hectares de cette ceinture verte de l’Ouest du pays rennais devaient laisser place à des infrastructures du stade rennais. Un front de contestation large a permis de réduire cette superficie à 3,5 ha de terres détruites, mais la menace est là : les travaux pourraient commencer dès cet été.
N’hésitez pas à venir en famille (une garde d’enfants est prévue), avec vos outils de jardinage et de musique. Des covoiturages sont organisés au départ de la Maison de Quartier de Villejean à 9h30.
Cadre général des Rendez-vous au champ
Depuis 5 ans, le Réseau de ravitaillement des luttes en pays rennais produit ses propres légumes pour des cantines de soutien aux luttes sociales et écologistes.
Du champ prêté par un voisin à une parcelle partagée avec des maraîcher·es camarades, nous avons appris au fil des saisons à cultiver nos légumes en nous passant de tout produit phytosanitaire et autre entrant chimique, avec des savoirs autodidactes ou à l’aide de conseils de professionnel·les.
Nous aimerions aujourd’hui dépasser la simple culture de légumes, pour nous interroger sur cette manière d’organiser collectivement notre subsistance, de cultiver nos idéaux d’autonomie politique et de liberté.
Avec certitude, le capitalisme nous conduit à notre perte. Pour autant, nous sommes dépendant·es de lui pour survivre. Comment reprendre la main sur la production, et notamment alimentaire, pour ne plus mettre notre survie entre ses mains ? Quel sens politique donner à l’auto-production collective ? Comment rendre offensive la construction d’alternatives désirables ? Comment pouvons nous rendre nos luttes plus durables et solidaires tout en nous écartant d’un mode de consommation capitaliste ?
Nous avons décidé cette année de profiter des chantiers maraîchage pour inviter des groupes politiques ami·es afin de questionner ensemble notre rapport à la subsistance, à la collectivisation des terres dans l’histoire et à la production.
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