Le syndicat SUD l’a rappelé depuis le premier jour de grève. Pour mettre fin au conflit, il faut :
1) Une rencontre constructive avec les seules parties prenantes au conflit.
2) La prise en compte des recommandations faites par le cabinet d’experts diligenté par le CHS-CT de l’établissement de Rennes qui regroupe les établissements de Rennes Crimée, de Rennes Colombier et de Rennes Legast
3) L’étude des revendications portées par le collectif de facteurs grévistes qui ont été remises à la direction, il y a….5 semaines !
Ces revendications portent sur :
Le refus de voir supprimées 6 positions de travail à Rennes Crimée et plus globalement sur les autres bureaux, le refus de voir supprimées 15% des positions de travail
Le refus de l’organisation du travail dite « en méridienne » qui consiste à couper la vacation du facteur en 2 afin de le faire finir au-delà de 16 h pour une deuxième distribution
Le refus de l’organisation des tournées dites « tournées sacoches » qui consistent en un cantonnement de la fonction de facteur à un rôle de livreur de papier.
Il faut rappeler que le 22 février dernier, les dirigeants de la Poste présentaient les résultats du groupe La Poste de 2017 et s’en félicitaient.
Le Chiffre d’affaire de 24,11 milliards d’euros est en hausse de 3,5%... tandis que le chiffre d’affaire « Services-Courrier-Colis » est en hausse de 0,6% à 11,424 milliards d’euros.
Ceci est clairement le résultat des gains de productivité qui ont été faits sur le dos des facteurs depuis une dizaine d’années puisque le nombre de facteurs est passé de 90 000 à 72 000…
Ces gains de productivité ont été captés par une caste de cadres dirigeants, ce qui a eu pour effet de multiplier par 5 en 15 ans la différence entre les plus hautes rémunérations et les plus basses (c’est-à-dire les facteurs).
Mais aujourd’hui, trop, c’est trop !
Ce qui explique que les facteurs ne lâcheront rien !
Rennes le 26 février 2018
le SDA
S. Bourgin
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