Terrasses, ça commence en 2020 avec la publication de "Juste au-dessus du silence", un recueil de poésie de la militante anticolonialiste algérienne Anna Gréki, bouquin s’inscrivant dans le cadre d’un cycle d’édition consacré à l’Algérie, cycle qui donnera également naissance à des ouvrages de Jean Pélégri et de Jean Sénac. Trois livres écrits par des figures cruciales mais oubliée de l’Histoire officielle, avec ses héros et ses farces, l’Histoire en sac-poubelle.
La route continue avec la publication de livres fabriqués en ateliers d’écriture. En 2021, ce sont trois livres issus de ces ateliers qui enrichissent la collection : Fragments, de Fatou S., "Le monde est un couteau", de L. Juniper, et "28 jours", de L. Bigòrra, livre qui a obtenu le prix du roman gay 2021. Des livres aux langages obliques, déstabilisants, gueulards, et qui n’ont pas peur de trahir les attentes littéraires.
Des livres qui disent avec les mots qu’ils peuvent la réalité existentielle de leurs auteurEs et du monde qu’iels peuplent.
Entre ces deux cycles, d’autres livres importants sont édités : la poésie punk-pédé-pauvre des barrios de Buenos-Aires de Ioshua avec "Los Putos", les "Ecrits Politiques" par Dhoruba Bin Wahad, militant pan-africaniste noir incarcéré dix-sept ans aux Etats-Unis et témoin-pivot de notre temps d’Assata Shakur à Georges Floyd, et enfin "Le Capitalisme c’est la guerre" de Nils Anderson, une reprise de l’historiographie des guerres récentes qui ont trouées la planète dans une indifférence très organisée.
Venez donc discuter des ouvrages, des orientations politiques ou littéraires de cette maison d’édition jeune, engagée et enthousiaste...
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