Avec ses quelque 3000 tribus, cultures et langues différentes, l’Afrique est un continent d’une énorme diversité culturelle. Cette diversité va de pair avec des conceptions variées de l’art en soi, qui se distinguent totalement de nos conceptions occidentales de l’art. Cependant, en conséquence du colonialisme et des interventions archéologiques et ethnographiques européennes, on estime qu’aujourd’hui environ 90 à 95 % du patrimoine culturel africain se trouve dans des musées hors d’Afrique. Plus précisément, ces artefacts ont été déplacés vers les musées européens, comme le British Museum à Londres ou le Quai Branly à Paris, pendant les occupations coloniales.
“Le marché de l’art peut bien remplacer l’expression « art nègre » par « art primitif », son seul souci demeure de satisfaire les demandes de ses consommateurs. Pour durer, il s’adapte, sans renoncer aux expropriations qui lui procurent son oxygène : peintures rupestres découpées à la tronçonneuse, manuscrits volés, squelettes d’animaux préhistoriques, vestiges revendus sur les marchés touristiques, tombes profanées. C’est le plus pernicieux des marchés et le plus symbolique, des destructions que subissent les pays du Sud, où matières premières, sources d’énergies, productions agricoles et culturelles continuent d’être drainées vers une poignée de pays riches.”
Pour comprendre les enjeux autour du pillage des objets d’art en Afrique et de la question de leur restitution, Philippe Baqué nous présentera son dernier ouvrage "Un nouvel or noir : pillage des objets d’art en Afrique" (Éd. Agone, Collection Dossiers Noirs, 2021) le jeudi 5 mai à partir de 19h à l’Hôtel Pasteur.
La présentation de l’ouvrage sera suivie d’échanges avec les participant.es.
Entrée gratuite (libre participation aux frais)
Organisation : Survie 35
Contact : survie35@gmail.com
Réseau social : https://www.facebook.com/Survie35
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