Communiqué de l’AG Rennes 1 - Centre / Sciences Po
Le 22 mars 2018 peu après minuit a eu lieu l’évacuation d’un amphithéâtre occupé de l’université de droit de Montpellier, cette évacuation a été le fait d’un groupe fasciste cagoulé armé de bâtons et de tasers. Avec l’aide des vigiles et de l’administration du doyen Philippe Pétel, ils s’en sont pris violemment aux occupant.e.s, comme lors d’une intervention policière (Bordeaux, Toulouse, Grenoble... et même Rennes en 2017). Quatre étudiant.e.s ont été hospitalisé.e.s, plusieurs individus témoignent avoir vu le doyen ouvrir les portes aux fascistes, et celui-ci s’est vanté d’être« fier » de ses étudiants, qui auraient « débloqué » la fac. Depuis, quatre enseignants ont été reconnus derrière les cagoules, et M. Pétel a démissionné de son poste de doyen, mais continue à enseigner.
Par la police ou par les fascistes, ce sont toujours nos espaces de lutte qui sont visés. Nous ne demandons donc à ce que la police n’intervienne pas dans de tels affrontements au sein des universités, lycées et lieux de travail. Mais nous appelons tous les espaces en lutte à s’organiser pour se protéger et des forces de l’ordre, et des fascistes, et de leurs complices, qu’iels soient doyen.ne.s ou chef.fe.s d’établissements.
Ces événements résonnent particulièrement autour de Rennes 1, avec le soutien assumé du président de l’université David Alis et du doyen de la fac de droit Frédéric Lambert à des groupes d’extrême-droite (UNI) et avec toutes les tentatives de briser le mouvement. De même, au lycée Jean Macé, élèves et professeur.e.s subissent la répression honteuse du proviseur Dominique Bedel (convocations, menaces, heures de colle, collaboration avec la police).
Au président Alis et au doyen Lambert, nous demandons la condamnation des violences fascistes survenues à Montpellier, et du rôle joué par l’administration dans cette attaque. Nous demandons à ce qu’ils se positionnent en faveur d’un renvoi universitaire des personnes complices de cette agression (M. Pétel).
Au proviseur Bedel nous conseillons un changement d’attitude, en faveur d’une vision plus ouverte de la vie lycéenne.
A Rennes, des occupations, des grèves, des débrayages, des manifestations et des blocages s’organisent. Dès lors nous demandons aux intéressé.e.s qu’iels s’engagent à ne pas faire venir les flics ou des milices sur nos lieux d’organisations, à stopper les répressions ciblées sur les lycéen.n.es, à ne plus enfermer ou filtrer les étudiant.e.s de Rennes 1 et à cesser les intimidations en tout genre.
Faute de quoi, l’AG de Rennes 1 Centre / Sciences Po se verra contrainte de réagir.
Pour nous soutenir dans notre lutte et construire le mouvement, retrouvez-nous en AG (jeudi 29, 12h30, Sciences Po Rennes)
Nous rappelons notre soutien à toutes les luttes sociales (postier.ère.s, cheminot.e.s, personnels universitaires, sans-papiers, Ephad...)
L’Assemblée Générale de Rennes 1 Centre & Sciences Po
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