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Reprendre la nuit, un appel à l’organisation et à l’action

Politiques sécuritaires - Surveillance

Refusons-nous à ce que les rues désertes soient le seul terrain de jeux des corps policiers. Rappelons-nous aux un.e.s et aux autres qu’on est toujours là et qu’on n’a pas moins la rage qu’il y a un an.

Ne leur cédons pas la nuit.

Article trouvé sur un media du quebec, contrepoints.media. Le Quebec ayant un couvre feu à partir de 20H, ce texte est relayé ici pour sa résonnance de ce qu’il se passe ici en France.

La pandémie nous a pris de court. On s’est retrouvé.e.s coincé.e.s entre le désir de refuser la logique répressive du gouvernement et la peur de tomber dans le piège du conspirationnisme, entre la nécessité de reconnaître les dangers réels posés par la pandémie et la volonté de comprendre et dénoncer ses causes structurelles.

Pendant un temps, on n’a pas su comment prendre notre place dans le nouvel échiquier politique. Face à la difficulté d’articuler un contre-discours cohérent, beaucoup ont choisi d’attendre et ont accepté, pour un temps, de se rallier aux politiques gouvernementales. Il y a eu des tentatives d’organisations politiques avortées, des replis individuels ou en petits groupes. On a continué à lutter comme on pouvait, dans un contexte où l’apathie gagne du terrain et ou la vie se referme de plus en plus.

Le couvre-feu est venu donner un éclairage sur une situation qu’on peinait jusqu’alors à démêler. Ce n’est pas la mesure « de trop », c’est celle qui met en lumière pourquoi on ne peut se ranger aveuglément derrière les consignes du gouvernement pour penser la pandémie. Pourquoi on n’aurait jamais dû accepter de se laisser tomber dans une telle complaisance envers l’élite politique. Parce que l’objectif de la CAQ [Coalition avenir Quebec - parti de droite dont le premier ministre du quebec fait parti] est limpide : rassurer son électorat et maintenir à tout prix le productivisme capitaliste, et ce, aux dépens de la vie des plus vulnérables.

Il est temps de s’organiser et d’agir. Temps de se réapproprier le discours et l’action politique, de combler le vide qu’on a laissé s’agrandir depuis un an. On se doit de reprendre l’espace urbain, de démultiplier les drops de bannières, l’affichage sauvage, les graffitis, les actions directes. Il nous faut recréer les complicités, chercher nos allié.e.s, élaborer des nouvelles façons de se mettre en action sans se mettre en danger collectivement.

Refusons-nous à ce que les rues désertes soient le seul terrain de jeux des corps policiers. Rappelons-nous aux un.e.s et aux autres qu’on est toujours là et qu’on n’a pas moins la rage qu’il y a un an.

Ne leur cédons pas la nuit.

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