C’est la fin de l’été sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes. L’air est déjà frais malgré les rayons de soleil qui réchauffent un peu la salle de l’Ambazada [1]. Une flopée de guêpes tourbillonnent autour du beurre déposé sur la table du petit-déjeuner, quelques-unes se noient dans une tasse de café abandonnée par les militants. Une petite centaine de personnes se sont réunies ici, du 25 au 27 août, pour dresser le bilan de la première saison des « soulèvements de la terre ». L’enjeu de cette campagne lancée en mars 2021 ? Rassembler les luttes locales, les jeunes du mouvement climat, les autonomes [2] et les syndicats paysans afin d’organiser des actions de désobéissance civile contre les industries polluantes, responsables du bétonnage et de la disparition des terres agricoles.
Un pari hasardeux — vu la diversité des pratiques politiques de chacun — mais, in fine, réussi. Les actions se sont multipliées : à Besançon (Doubs) pour défendre les jardins ouvriers des Vaîtes, à Rennes (Ille-et-Vilaine) contre l’agrandissement du stade de foot, au Puy-en-Velay (Haute-Loire) contre le projet de déviation de la RN88, ou encore à Saint-Colomban (Loire-Atlantique)contre l’extension des carrières de sable, et enfin, au nord de Paris, pour bloquerl’industrie du béton.
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