LaMeute s’était déjà rendue à Rennes pourla marche commémorative de 2019. Nous évoquions alors le combat d’Awa Gueye, la sœur de Babacar, qui se bat pour lui rendre justice.
Obtenir justice pour les familles de personnes mortes dans le cadre d’intervention des forces de l’ordre est un combat de tous les jours ; David contre Goliath. Pour Awa Gueye, qui rappelle avoir appris la mort de son frère alors qu’elle ne parlait que très peu le français, a dû se confronter au monde administratif et juridique pour faire lumière sur les circonstances de sa mort et faire vivre sa dignité.
Une nouvelle expertise Balistique

Au fil de la procédure, le sentiment d’injustice s’accentue : l’arme du crime est détruite, le police incriminé - qui plaide la légitime défense - est placé sous statut de témoin assisté, Awa dénonce le fait que les menottes sont passées à Babacar alors qu’il gît déjà au sol…
En 2019, Awa réclamait une reconstitution : “ les policiers doivent être là ! Tous les témoins, les pompiers, le Samu. J’aurais besoin de vous ce jour-là”. A force de lutte, c’est le 24 septembre 2020 qu’a lieu cette reconstitution en présence d’Awa Gueye donc, son avocate, les quatre fonctionnaires de la BAC présents le soir de la mort de Babacar, ainsi que l’avocat du tireur et les voisins présents au moment des faits. Soit l’ensemble des protagonistes présents ce soir-là. L’instruction se clôt peu de temps après.
Près de 5 mois plus tard, le parquet de Rennes requiert un non lieu le 12 février 2021 dont la décision revient au juge d’instruction. La famille, elle, demande une nouvelle expertise médicale et balistique le 24 février 2021 qui est acceptée par le juge d’instruction. La demande vise à croiser les éléments de médecine légale avec les éléments balistiques ce qui devrait répondre aux incohérences pointées par les avocates après les avoir relevées sur les expertises précédentes.
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