
Tu l’as ressentie, cette colère ?
Celle qui bouillonne en toi quand tu tombes sur les dernières actualités du procès de Dominique Pelicot ?
Quand tu lis que c’est déjà 16e féminicide de l’année 2025 ?
Quand Bayrou parle de “submersion migratoire” ?
Quand Trump dit vouloir stopper le “délire transgenre” ?
Quand le gouvernement de Macron impose 15h de travail obligatoire pour toucher le RSA ?
Quand tu apprends que, dans la loi de finances de 2025, les budgets pour l’écologie, la culture, l’enseignement supérieur, l’audiovisuel public et la protection de l’enfance sont en baisse tandis que ceux de la sécurité et de la justice sont en hausse ?
Cette colère n’est pas isolée. Nous sommes des milliers à bouillonner.
Dans nos sphères intimes, au boulot, à la sortie de l’école, dans le métro, au bar. Partout où, pour servir le capitalisme, le patriarcat a instauré son oppression.
Nous ne laisserons pas notre colère nous paralyser. C’est ce système que nous allons paralyser pour le faire sauter !
On s’unit, on fait bloc et on transforme ensemble notre colère pour exiger et construire un monde féministe, juste, libre et joyeux.
Un monde débarrassé de violences sexistes, qu’elles soient physiques, sexuelles, psychiques ou économiques ! Pour des vies dignes et sans peur.
Un monde débarrassé des violences racistes, misogynes et LGBT-phobes de l’extrême droite.
Un monde débarrassé des inégalités, dans lequel les services publics répondent aux besoins essentiels de tous·tes, de manière inclusive et inconditionnelle.
Face à ces constats alarmants, une solution : la grève générale féministe !
Parce que la grève est une forme de lutte revendicative encore très puissante ! Chili, Argentine, Iran, Suisse, Soudan, Inde, Espagne, Douarnenez… beaucoup de grèves de femmes ou féministes nous inspirent et démontrent que la capacité de mobilisation massive entraîne des élans de solidarité transfrontaliers et génère de la force et de l’espoir.
À nous aujourd’hui de suivre leurs exemples et de construire ici, à Rennes, une grève générale féministe pour exiger l’égalité des genres partout, dans les droits et dans les faits, la prévention des violences sexistes et sexuelles, des conditions de vie dignes et sans violence, des services publics opérants, et des droits fondamentaux véritablement protégés.
La grève, c’est l’arrêt du travail, de tout le travail. La grève constitue un vrai moyen de visibiliser tout ce que le patriarcat invisibilise au quotidien, pour mieux soutenir le capitalisme. Notre travail salarié largement mal ou non-rémunéré qui nous est assigné dans les secteurs essentiels de l’entretien, de la santé, de l’éducation, du lien. Ainsi que notre travail domestique effectué gratuitement. Ce travail reproductif est effectué quasi-exclusivement par les femmes, les minorités de genre et les personnes racisées. Mais comme il est indispensable : Si on s’arrête, le monde s’arrête.
Tout arrêter pour tout bloquer, mais aussi tout arrêter pour prendre le temps de tout réinventer. Montrons ce que le patriarcat ne cesse de cacher ! Et construisons des alternatives où la répartition du travail n’est ni sexiste, ni raciste, mais juste, équitable, solidaire, et répond aux besoins collectifs. Une organisation sociale qui garantit la dignité de toustes, partout, à tous les âges. Montrons nous avec force et colère. Parlons de cette grève avec nos ami·e·s, nos familles, nos collègues. Parce que la lutte se mène collectivement à toutes les échelles.
Seule la lutte paie !
Alors ce samedi 8 mars, bloquons le pays et continuons le combat.
Cette grève sera générale et féministe !
Laissons gronder notre colère et notre refus de se plier aux idées de l’extrême droite ! Faisons entendre notre droit de choisir et de vivre librement !
Face aux attaques sexistes, aux instrumentalisations racistes, aux violences sociales : nous serons féministes tant qu’il le faudra !
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