Le 1er mai, des militantes féministes sont contrôlées durant des initiatives publiques de rues pour célébrer la fête internationale des travailleurs/euses et mettre en lumière la dimension sexiste de la gestion de la crise actuelle.
Le 11 mai, des dizaines de personnes se voient verbaliser 135€ d’amendes alors que tous les gestes barrières sont respectés lors d’un rassemblement de déconfinement de nos colères.
Le 13 mai, un militant est verbalisé lors d’un rassemblement en soutien aux personnes exilé-e-s à la rue devant la mairie. Idem, toutes les précautions sanitaires étaient respectées.
Pendant le confinement, une militante a été verbalisée en collant des affiches, des bénévoles de l’aide alimentaire pendant leurs livraisons. Même des personnes sans abris se sont vues intimées l’ordre de se confiner chez eux !
Et encore un fois les habitant-e-s des quartiers populaires ont été ciblés en priorité par les contrôles policiers, le lynchage médiatique et la gestion post-coloniale de l’ordre public dans ces quartiers abandonnés.
Tout cela n’est que le sommet d’un iceberg qui est là pour nous rappeler que l’état d’urgence prétendument sanitaire décrété par Macron et son gouvernement, et prolongé jusqu’au 23 juillet, est avant tout un état d’urgence tout court : la volonté d’un contrôle généralisé au nom du risque sanitaire, par un renforcement de la présence policière et le redéploiement de toute une panoplie de dispositifs de surveillance déjà connus (vidéosurveillance et drones) comme nouveaux (concernant par exemple le « tracking »). Et les 20,7 millions de contrôles effectué par les « forces de l’ordre » ces deux derniers mois, les plus d’un million de contraventions dressées (essentiellement pour défaut d’attestation de déplacement...), préparent les esprits à la mise en place progressive d’un ordre où les libertés publiques – à commencer par celle de circuler – peuvent être remise en cause si on laisse faire le gouvernement.
Aujourd’hui, il est plus que l’heure de reprendre le chemin de la lutte : réunions d’informations syndicales, rassemblements, grèves, il y a urgence à discuter des revendications pour faire face à la situation. La fonction politique de cette répression est d’endiguer les colères qui pourraient exister face à la crise sociale : pour y faire face il faut y répondre massivement et largement en mettant en mouvement toutes les forces organisées du mouvement ouvrier.
Il y a quelques années, nous étions plusieurs organisations syndicales, politiques, associatives à avoir construit un cadre unitaire, le Collectif Contre la Répression des Mouvements Sociaux (CCCMS). Pour la défense des libertés publiques fondamentales, des libertés syndicales et associatives, il est certainement l’heure de re-construire de tels réseaux.
Le NPA Rennes y est prêt. Qui d’autre ?
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