Le patriarcat conduit aux violences sexistes et sexuelles !
Le patriarcat, c’est un système où le pouvoir et l’autorité sont largement détenus par les hommes cisgenres. Les normes culturelles, les lois, les institutions favorisent la domination masculine et la dépendance des femmes et des minorités de genre.
Par exemple, on apprend aux enfants assigné·es garçons à être “forts”, “aventuriers”, “séducteurs”, à ne pas montrer leurs émotions et on leur accorde la majorité de leurs envies. Quand dans le même temps on apprend aux enfants assigné·es filles à être “jolies”, “sages”, “attentionnées”, à faire plaisir et on sexualise leurs corps dès l’enfance.
Ce ne sont que des exemples, mais cela reflète toute une construction sociale genrée (et binaire) et inégale dans la place donnée, dans toutes les sphères de la société.
En apprenant à une partie de la population que leurs désirs sont des ordres et qu’ils peuvent tout tenter, et à l’autre partie que leur parole vaut moins et que leur rôle est de satisfaire autrui, les structures patriarcales génèrent un climat où les comportements sexistes et les agressions sexuelles peuvent prospérer !
Le système patriarcal minimise (pour ne pas dire tolère voire encourage !) ces violences et contribue à une culture du silence et de l’impunité, où les agresseurs échappent à la responsabilité de leurs actes.
Des violences physiques enracinées dans le système patriarcal
Dans ce système, les femmes et les minorités de genre sont considérées comme des possessions ou des objets de satisfaction masculine.
La violence physique devient un moyen de maintenir la domination masculine sur les femmes et les minorités de genre.
Les inégalités de pouvoir inhérentes au patriarcat créent aussi un terrain fertile pour l’exploitation sexuelle, où le consentement est souvent ignoré. Les agressions sexuelles reflètent la tentative de certains hommes cisgenres d’affirmer le contrôle sur les corps et les vies des femmes et des minorités de genre.
Les agressions sexuelles et les viols n’ont rien à voir avec le sexe, mais avec la violence.
“Quand tu te prends un coup de pelle, est-ce que t’appelles ça du jardinage ?”
Quand l’ascendant et la dépréciation de l’autre grandissent, les hommes s’octroient le droit de vie ou de mort sur les femmes et les minorités de genre. En 2023, on décompte 115 féminicides en France (au 8 novembre).
La violence psychologique, un moyen de domination masculine
Le patriarcat soumet les femmes et les minorités de genre à des pressions constantes pour se conformer à des idéaux souvent définis par les hommes cisgenres.
Puisque la valeur des femmes et des minorités de genre est directement associée à leur rapport aux autres (bonne mère, bonne amie, bonne fille, bonne compagne, etc.), la validation extérieure, et notamment par les hommes de leur entourage est garante de la reconnaissance de leur existence sociale, encore plus si ces derniers ont un ascendant sur elleux (père, supérieur hiérarchique,...).
La violence psychologique, comme la manipulation émotionnelle, la dévalorisation, le contrôle, est utilisée comme un moyen de maintenir la domination masculine car elle diffuse la peur, le doute et casse la confiance des femmes et des minorités de genre.
La violence économique, une composante insidieuse du patriarcat
Les femmes et les minorités de genre font face, entre autres
- à des inégalités salariales ( 16% d’écart de salaires femmes/hommes en France en moyenne à poste et qualifications égales)
- à des opportunités professionnelles limitées (notamment dans l’évolution de carrière, défavorisation à l’embauche pour risque de grossesse, ou simplement par supposition de compétences moindres)
- et à des discriminations systémiques qui les rendent vulnérables à la violence économique (comptes communs aux services étatiques (ex : CAF) au nom du conjoint).
De manière générale, les femmes et les minorités de genre occupent également les métiers les moins bien rémunérés, souvent, ce sont les métiers du soin, du lien et de l’entretien. Ce sont des secteurs qui sont très peu valorisés, que ce soit socialement ou financièrement (car ces tâches sont également effectuées gratuitement dans la sphère privée). C’est le système capitaliste qui maintient ce fonctionnement, car il a besoin de ce travail peu ou pas rémunéré pour prospérer. (C’est pour ça qu’à noustoutes35, on parle de grève générale féministe…)
Dans les relations hétéros par exemple, les inégalités économiques sont souvent très fortes et s’accroissent au fil du temps. Lorsque les couples ont des enfants notamment, le salaire déjà moindre de la conjointe va être sacrifié pour être auprès de l’enfant dans les premiers mois, elle va dépendre de son conjoint, et sa reprise professionnelle est rendue plus difficile et cela freine son évolution de carrière. Ou encore, en prenant en compte les types de dépenses, on remarque que, lors d’une séparation, le conjoint, qui avait le plus gros salaire, repart avec la voiture et la TV quand son ex-conjointe repart avec les “pots de yaourt vides” (T. Lecoq).
De plus, le contrôle des ressources financières par des partenaires peut maintenir les femmes et les minorités de genre dans des situations abusives, créant une dépendance économique qui entrave leur autonomie.
Lutter toustes ensemble contre le patriarcat ! Comment ?
Puisque chaque violence est une violence de trop, les combattre, c’est les prévenir !
Il faut exiger des mesures concrètes et immédiates, par exemple :
Une éducation de toustes et notamment des plus jeunes :
- Une éducation précoce sur le consentement  : il faut l’intégrer dans les programmes scolaires dès le plus jeune âge, en mettant l’accent sur le respect mutuel et la communication (notamment en appliquant la loi des 3 séances par an).
- Des programmes de sensibilisation dans les écoles, les lieux de travail et les lieux sociaux (pour informer sur les conséquences des violences, les signes précurseurs et les moyens de les prévenir).
- La formation des professionnels de la santé, de l’éducation, et des services sociaux sur la détection précoce des signes de violence et sur la manière de fournir le bon soutien aux victimes.
- Des campagnes de sensibilisation pour dénoncer les stéréotypes de genre, promouvoir l’égalité et sensibiliser sur les conséquences graves des violences.
La prévention des violences sexistes et sexuelles est une bataille que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre.
✊Déferlante féministe contre les violences sexistes et sexuelles !✊
✨🌈💥💜Alors ce 25 novembre, RDV dans la rue pour lutter pour le monde qu’on mérite, juste, solidaire et féministe !✨🌈💥💜
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