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[2e jour sur la ZAD] Des luttes, encore des luttes...

Zad de Notre-Dame-des-Landes
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L’après-midi démarre par un échange sur les usages révolutionnaires du syndicat. Le repas pris, l’ensemble de l’assistance présent autour du hangar de l’avenir prend place pour écouter les interventions préparatoires à la discussion. Au même moment, d’autres personnes naviguent entre différents lieux de la ZAD et l’Ambazada.

Discussion sur les usages révolutionnaires du syndicat (13H30 - Bellevue)

Introduction

Un camarade de la CGT introduit la discussion en posant un état des lieux de ce qu’il reste des syndicats. Est rappelé l’attachement à cet outil malgré ses faiblesses conjoncturelles et structurelles. S’esquive l’idée qu’il faudrait pouvoir faire muter le syndicalisme de lutte ou de transformation sociale, au risque de voir ces structures pérécliter. Un historique du syndicat en tant qu’objet est fait. En introduction, un extrait d’Emile Pouget, n°2 de la CGT au début du 20e siècle, est lu, permettant de rappeler la combativité du syndicalisme à sa fondation.

Afin de montrer comment le syndicat peut peser dans le changement sociétal, des exemples sont cités pour montrer que l’outil de production peut être récupéré par les travailleur·euses. C’est le cas lorsque les électricien·ne·s coupent l’électricité de leurs ennemi·e·s de manière ciblée. C’est le cas lorsque des postier·e·s viennent sur la ZAD construire un bureau de poste et y proposent des cartes postales. Ainsi, c’est la perspective d’une gestion autonome de l’outil qui se profile.

Est ensuite rappelé que la combativité syndicale n’est pas nouvelle. Déjà à la fin du XIXe siècle, des cartes postales d’émeutes circulent, prémices du riot porn aujourd’hui largement diffusé. Les premiers groupes de la CGT sont combatifs. A cette époque, et bien que le régime soit plus répressif, un bouillonnement est bien présent dans l’État français. Des attentats, des actions directes, des grèves nourrissent une agitation forte. Le syndicalisme se construit dans ce contexte, avec une distinction opérée à l’époque entre la stratégie syndicale et celles des partisan·e·s de la propagande par le fait. C’est dans cette période que Fernand Pelloutier, une figure du syndicalisme, nourrit l’idée de bourses du travail qui seraient axées autour de quatre fonctions :

  • l’enseignement. Ainsi en 1900, une vingtaine de cours sont proposés à la bourse du travail à Nantes, touchant des centaines de personnes chaque soir.
  • le placement des ouvrier·e·s, en leur trouvant des places dans des lieux de travail.
  • la propagande, par la création d’affiches, de journaux, etc
  • le service de résistance, c’est-à-dire l’organisation pratique de manifestations, d’évènements, de soupes, etc

La bourse du travail nantaise

Vient ensuite le cas concret de la bourse du travail nantaise, lieu de composition avec les pouvoirs publics et lieu d’agitation sociale. Est évoqué son histoire. Dès sa fondation s’opère une dialectique entre bourse du travail, grève, insurrection. Le principe de la grève générale est aussi rapidement voté par la bourse du travail. L’indépendance des syndicats vis-à-vis des partis est quant à elle actée.
La première guerre mondiale est désastreuse pour certains courants, comme le courant libertaire qui est terrassé et laisse un boulevard au communisme autoritaire. La bourse du travail opère alors une transformation mais conserve son usage radical. Ainsi en va-t-il de l’antifascisme fortement ancré partant de la bourse du travail, etc.

Après la seconde guerre mondiale, des conflictualités partent toujours depuis la bourse du travail dans la région nantaise. Grèves insurrectionnelles, action de libération de prisonnier·e·s partant depuis la bourse du travail, etc. Cet espace qu’est la bourse du travail est donc un espace d’autonomie, tel que le proclame Emile Pouget. Un rapport de force permanent est à l’oeuvre entre la bourse du travail et la mairie. Fait notable, ce ne sont pas les pèriodes de gestions républicaines qui ont été les plus violentes envers ce lieu mais bien la municipalité socialiste.

Jusque dans les années cinquante, ces bourses du travail ont une centralité dans les luttes. Peu à peu, cette centralité se perd. Une des hypothèses formulées est que la centralité de cette bourse se perd spatialement par l’émergence de luttes dans d’autres lieux comme la faculté, éloignée du quartier de la bourse. Aujourd’hui, la bourse est fermée, et cela depuis 2000. En lieu et place, une maison des syndicats bien moins ouverte, extrêment contrôlée, où le badge est la norme pour rentrer, et localisée dans un quartier d’attraction.

Un double discours se fait jour au niveau syndical. D’un côté, le souvenir de ces années de conflictualité est mis en avant, de l’autre, ces mêmes syndicats n’hésitent pas à faire envoyer des centaines de CRS.

Les Paysans-Travailleurs, une expérience syndicale singulière dans le monde paysan

Un retour sur l’expérience des paysans-travailleurs est ensuite fait. Déjà, il faut rappeller que faire grève est impossible pour les paysan·ne·s, ce qui pose la question des répertoires d’action du syndicalisme agricole.
Historiquement, la FNSEA s’est construit sur le mythe de l’unité de ce syndicalisme, qui regrouperait en son sein des petit·e·s paysan·ne·s mais aussi des gros·ses exploitant·e·s ou membres des crédits agricoles. Le mythe de l’unité paysanne qui se construit avec la FNSEA après guerre se nourrit de la corporation paysanne en place sous Vichy. C’est donc un mythe vichyste. Au même moment se développe une autre structure, la jeunesse agricole chrétienne (JAC), un lieu de rencontres entre jeunes et qui a l’intérêt de paraitre respectable tout en permettant une politisation des jeunes. A la fin des années 50, ces jeunes décident d’investir les comités départementaux des jeunesses agricoles (CDJA). Ces organisations qui sont normalement le lieu d’organisation des commices agricoles, fêtes, etc. deviennent des lieux de radicalisation pour la jeunesse paysanne. Ce mouvement est particulièrement fort dans l’Ouest. Au cours des années soixante, ces contestations internes sont aussi palpables dans la FNSEA. En 1966, une Coordination Régionale plus radicale est créée permettant de court-circuiter le syndicat national. Des émeutes paysannes éclatent en 1967 en plusieurs points de Bretagne. Bref, une forte tension se fait de plus en plus sentir. L’Ouest s’oppose à la direction parisienne et dans les rangs régionaux s’élabore une pensée révolutionnaire paysanne autour de figures comme Bernard Lambert ou Dumont.

En 1968, ces pensées sont suffisamment matures pour que les FDSEA de l’Ouest prennent part à l’agitation, que ce soit par leur présence en tête de cortège comme à Nantes, ou par l’organisation de ravitaillement qui permet d’échanger des denrées contre de l’essence. Les paysan·ne·s sont emporté·e·s par cette vague de révolte, ce qui donne lieu à des rencontres avec des jeunes maoïstes, des établi·e·s, etc. C’est un fort moment de radicalisation des paysan·ne·s. Un ministre est par exemple séquestré par des paysan·ne·s de la FNSEA en 1969. En 1970, s’entament des discussions sur la sortie de la FNSEA une fois Bernard Lambert exclu de la coordination régionale. En 1972, prend forme la grève du lait, aussi appellé "brezel al laezh - guerre du lait" en breton. Cette lutte part du Finistère et s’étend rapidement à d’autres départements bretons. Blocage de camions-citernes, d’usines, organisation de manifestations, etc.

Ce mouvement puissant n’est pas vu d’un bon oeil par la FNSEA qui cherche même à le contenir à l’ouest. A l’issu de cette guerre du lait, des discussions sont portées par les tenants de la grève. Une partie construit une association qui semble être un syndicalisme d’action directe : les Paysans-Travailleurs. Ces PT laissent la cogestion à la FNSEA jusque dans les années 1980. D’autres choisisent de rester dans la FNSEA, selon leur rapport de force local.

Ces PT qui n’ont pas à s’occuper de la cogestion organisent d’autres guerres du lait, de la viande aussi. Iels essayent de lancer de petites coopératives. Enfin, iels prennent part à de multitudes de luttes qui ne sont pas à proprement parler paysanne : intervention sur des piquets de grèves, sur des luttes écologistes, etc. Exemple est fait de la grande manifestation sur le Larzac qui est organisée par les PT.

Après ces différentes présentations vient le temps des échanges. De nombreuses interventions viennent interroger le lien entre syndicats et révolution. Le rôle hypothétique des syndicats dans la transformation radicale de la société est esquissé. Ces discussions s’achèvent à temps pour rejondre l’Ambazada et sa chouette discussion sur les luttes autonomes allemandes des années 80.

A l’Ambazada...

Alors que Hulot vient de démissioner, que le squat pour les exilé·e·s se fait expulser à Dijon sans aucune procédure judiciaire, rdv à l’Ambazada pleine à craquer pour l’après-midi sur les luttes au Mexique. Il fait très chaud, les éventails s’activent.

Les luttes au Mexique (15H - Ambazada)

Commence d’abord un retour historique sur le mouvement au Chiapas de l’EZLN et la Otra Campana - l’Autre Campagne.

Dans un second temps, un retour est fait sur la reconnaissance de la candidature de Marichuy par le mouvement indigène lors de la dernière campagne présidentielle au Mexique. Cette candidature a été moins partagée à Mexico, avec une incompréhension réelle de la présentation d’une candidate indigène à la campagne présidentielle. Pourtant, il y a à ce moment un réel besoin de cette proposition car elle donne la possibilité pour les indigènes d’être visibilisé·e·s dans leur lutte contre l’offensive capitaliste. Cela leur permet alors de sortir de l’isolement, de franchir un palier pour le mouvement indigène. La proposition du conseil indigène de gouvernement est, ajourd’hui, de s’organiser à une échelle nationale.

Au Chiapas, il y a durant la campagne un accueil phénoménal par les communautés zapatistes dans les cinq caracoles. C’est aussi vrai dans certains endroits de Oaxaca où illes se reconnaissent dans cette candidate pour être représenté·e·s face aux intérêts miniers du gouvernement.
Cependant, la jonction avec les mouvements urbains de lutte ne se fait pas vraiment. Marichuy est simplement vu comme une candidate à la campagne présidentielle alors que c’est plus un processus de visibilisation de la constitution du conseil indigène de gouvernement. C’est alors plutôt vu comme un siphonnage des voix de la partie progressiste avec plein de malveillance et d’attaques racistes.
Une réunion-bilan de la candidature de Marichuy se tient pendant 10 jours. Le CNI a pris de l’ampleur avec cette campagne. Les luttes se sont renforcées. La critique principale est le fait que les indigènes soient rentré·e·s et aient ainsi cautionné le jeu électoral. Au final, la candidate n’a pas réussi à réunir toutes les signatures nécessaires à la participation à la campagne électorale. Mais finalement, illes ont par cette campagne réussi à démontrer que le jeu électoral mexicain est complètement verouillé, et impossible d’accès.

Retour sur le choix de cette candidature :

En guise de bilan, il est rappelé que tous les collectifs au Mexique se sont mis d’accord et ont eu envie de sélectionner une femme indigène pauvre.
En effet, depuis le début du mouvement indigène, il y a eu des femmes commandantes, militantes, insurgées avec des charges importantes. L’intégration des femmes à la lutte a toujours été pensée, pas contre les hommes mais afin de trouver un certain équilibre.
Au Chiapas, et plus généralement au Mexique, il y a énormément de machisme, les femmes n’ont pas le droit à la parole lors des assemblées. Les zapatistes ont fait beaucoup d’efforts pour penser l’égalité réelle des femmes dans la lutte.
Il y a toujours beaucoup de machisme quotidien dans les communautés. Par exemple, les femmes ne peuvent pas hériter des biens de leurs familles. L’éducation des enfants se fait progressivement pour une plus grande égalité. Elles n’attendent rien depuis en haut, c’est à elles d’écrire l’histoire.
Au Mexique, toutes les quatre heures, une femme meure assassinée. Lors d’une plainte au ministère public, les hommes qui reçoivent les victimes les culpabilisent systématiquement. Seules, elles ne sont jamais prises en compte, elles doivent pardonner à leurs maris. Les féminicides ne sont jamais reconnus : les femmes sont étouffées, violées, assassinées parce qu’elles sont des femmes. Les chauffeurs de taxis sont, par exemple, reconnus pour violer et séquestrer les femmes. Outre le ministère public, il existe des conseils de surveillance autonomes, des collectifs de femmes qui sont complètement surchargés par le travail. Dans le chiapas, il y a des villages où il n’y a que des zapatistes, d’autres villages où les zapatistes cohabitent avec d’autres partis politiques. Dans les villages zapatistes, ces problèmes sont traités à l’intèrieur de la communauté.

Durant ce printemps, 8000 femmes se réunissent dans le caracol de Morelia au Chiapas. Cette rencontre est organisée par le mouvement zapatiste. Les hommes font à ce moment-là la cuisine en dehors et s’occupent des enfants. Occasion de rappeler qu’organiser ce type de rencontres partout dans le monde ferait sens.

L’alcool et la drogue sont interdits dans certaines communautés zapatistes car elles empêchent de lutter et contribuent aux violences faites aux femmes. Les machines à sous sont aussi interdites dans certains villages.

Durant les échanges, un·e participant·e demande si le machisme est venu avec la colonisation. En guise de réponse, il lui est dit que le colon à travers le patron a apporté l’exploitation des femmes. Dans la culture maya, il n’y avait pas ces inégalités, les charges étaient partagées entre les hommes et les femmes.

Enfin, il est rappelé que Marichuy a servi de porte voix pour les luttes en général, pas seulement celles des femmes et des indigènes.

La présentation prend fin après une dernière projection et permet d’aérer l’Ambazada, en surchauffe du fait de l’affluence record ! Pendant que certaines personnes partent se réhydrater aux buvettes installées par les brigades, d’autres préparent déjà la prochaine présentation sur les luttes autonomes allemandes des années 80.

Les luttes autonomes allemandes des années 80.

La chaleur est maintenant accablante dans l’Ambazada, la faute à un remplissage historique du lieu. Ces rencontres intergalactiques sont définitivement un succès. Des camarades allemand·e·s présentent la lutte autonome allemande des années 80. Des images, photographies et vidéos sont projetées afin de nourrir la présentation. Sont notamment évoquées la longue tradition de luttes contre le transport de déchets nucléaires en Allemagne ainsi que la lutte contre l’extension d’un aéroport dans les années 80.

Les mots clés défilent en trois langues. Espagnol, anglais et français se confondent pour ne former qu’une nouvelle praxis révolutionnaire internationale qui s’expérimenterait durant ces rencontres intergalactiques. Nos cerveaux commencent à sentir la fatigue, et dans le fond de la salle, le coin dédié à la traduction instantanée rend ces discussions difficiles à retranscrire. De nombreux mots attirent notre intérêt sans que nous soyons capable de les écrire. Et pourtant, les luttes résonnent avec celles qu’expériment les nombreux groupes de différents territoires en luttes présents aujourd’hui. Lutte contre les lignes THT par exemple, avec plus de 150 pylones qui ont été détruits dans le pays par le mouvement autonome. Luttes féministes aussi, avec les Rote Zora qui sont des groupes non-mixtes d’action directe des les années 80.

Des vidéos permettent de se faire une idée du climat de l’époque. La bande-son ressort les vieux classiques rock de la scène allemande.

Les intervenant.e.s en arrivent à l’histoire du mouvement squat allemand. Dans les années 80, avec l’arrivée des conservateurs au pouvoir, de nombreux squats sont expulsés. La police peut expulser dans les 24h, même s’il y a des exceptions. A la fin des années 90, 5000 personnes vivent dans les squats. Le mouvement squat est alors très diversifié : autonomes, travailleur·euses du sexe, femmes turques, migrant·e·s, ... Un jeune squatteur est tué par la police à cette époque, ce qui provoque de très grosses manifestations.
Après la grosse mobilisation contre le G8 à Hambourg en 2017, le célèbre squat Rote Flora provoque de nombreux débats au sein de la classe politique qui veut l’expulser. Et pourtant, Il y a déjà eu plusieurs vagues de légalisation de squats en Allemagne.
C’est le combat contre la gentrification qui est ensuite présenté, avec un gros combat actuel à Berlin autour de Google qui veut constuire un campus.
Un survol est fait du mouvement d’auto-organisation des réfugiés contre les centres de rétention, des campements no-borders qui sont nés en Allemagne, et enfin, le mouvement anti-fasciste contre les néo-nazis qui attaquent les foyers de migrant·e·s de façon régulière. Les camarades souligent l’évolution raciste de la politique allemande au début des années 90. Le mouvement anti-fascite permet alors à beaucoup de jeunes de se politiser.

Vient ensuite le temps des discussions dans l’assemblée. Occasion de rappeler que le squat est encore possible en Allemagne. Des réflexions ont lieu pour réflechir aux formes que le squat peut prendre, malgré les difficultés à les faire durer dans le temps.

La discussion prend fin et l’assemblée formée se dirige vers la cantine. Hier, 330 repas ont été servis le soir, aujourd’hui, qu’en sera-t-il ?

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