information par et pour les luttes, Rennes et sa région

Bulletin Rennais de l’Union Communiste Libertaire #3

Rennes

Au menu du troisième bulletin de l’Union Communiste Libertaire de Rennes :

- LA POSTE : Seule la lutte paie
- #SCIENCESPORC : L’élite de la nation est dégueulasse
- SNCF : Accord sur le chômage partiel

Plateforme Colis du Rheu : 25% de grèvistes !

Suite à l’augmentation du trafic colis lié à la crise sanitaire, la direction impose de fortes cadences en utilisant des méthodes de management qui mettent en concurrence les équipes. Il y a aussi le refus de recruter en CDI La Poste qui précarise l’emploi. L’organisation du travail crée des postes de plus en plus physiques. Les salarié.e.s n’ont cessé de demander un minimum de compensation pour le travail fourni depuis un an, mais ils n’ont reçu que le mépris de la direction. L’annonce qu’il n’y aurait pas de prime d’interressement cette année a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La direction, qui n’avait pas vu venir la contestation, a tenté tant bien que mal de casser le mouvement de grève en mettant la pression sur les agents grévistes. Sans succès : le 12 février a été une journée de grève réussie : 25% de grévistes ! Une mobilisation très forte en journée, ça faisait longtemps qu’on avait pas vu ça à la Plateforme Colis (PFC) ! Cette mobilisation a permis d’obtenir des promesses sur l’amélioration de nos conditions de travail, et surtout de montrer à la direction que les équipes de journée sont capable de se mobiliser pour se faire respecter. Depuis la grève la direction nous met moins la pression, on parle plus facilement de la possibilité de la grève, on parle de la suite, qu’il faudrait qu’on soit plus nombreux.ses et qu’on s’y mette tou.te.s ensembles dans toutes les PFC ! Pour cela, il faudra s’organiser via nos syndicats de lutte pour se mettre en lien avec les autres PFC, mais aussi prendre en main la mobilisation en participant aux Assemblées Générales pour décider tous et toutes démocratiquement de la suite du mouvement.

A #sciencesporc : l’élite de la nation est dégueulasse

Depuis janvier les témoignages d’agressions sexistes et sexuelles au sein des Sciences Po remuent nos écoles. Le mouvement de libération de la parole avait commencé avec l’affaire Duhamel, coupable d’inceste et couvert par la direction de Sciences Po Paris, finalement poussée à la démission par la mobilisation des étudiant•es. Ces révélations ont fait surgir le #sciencesporc sur les réseaux sociaux, de nombreuses victimes étant trop souvent confrontées au silence de leurs direc-tions. Pas étonnant quand on sait que les postes de pouvoir y sont majoritairement occupés par des hommes et les décisions centralisées dans une poignée demains.

Il y a une culture du viol propre à nos écoles. Le discours de réussite tenu aux étudiant•es de « l’élite de la nation » peut chez des garçons, notamment ceux issus de la bourgeoisie, créer les conditions de l’impunité. C’est aussi le fonctionnement corporatiste avec une vie associative et festive, marque des Instituts d’Études Politiques (IEP), qui met des étudiants hommes dans une position dominante : organisations d’évènement, présidence d’association...Comme tous les IEP, Sciences Po Rennes n’aura pas été épargné des violences sexistes et sexuelles. L’association féministe Nouvelles Rênes s’est chargée de récolter et transmettre les témoignages à la direction, qui a organisé une réunion avec elles et les représentant•es étudiant•es. Des mesures ont été annoncées comme conditionner l’accès des bureaux d’associations au suivi de formations ou d’étendre la prévention à toustes les étudiant•es à la rentrée prochaine. Reste que des membres de la même direction ont contesté la véracité de certains témoignages, qu’aucune procédure claire en cas d’agression n’a encore été établie et qu’elle n’a pas voulu s’engager sur des mesures de prévention concrètes dans les soirées (l’obligation de « safe team » par exemple). Alors que ça aurait été l’occasion d’inclure des enseignements sur le genre dès la 1re année ou de faciliter l’accès au suivi psychologique pour les étudiant•es, aucun moyen n’a encore été mis sur la table. À l’occasion de la journée internationale de lutte des femmes du 8 mars des initiatives ont été portée par Nouvelles Rênes ou encore par mon syndicat Solidaires étudiant•es avec qui on mène une campagne antisexisme. Malgré des difficultés (distanciel ...), on s’efforce au mieux de construire la convergence contre les violences sexistes et sexuelles avec associations, syndicat et représentant•es étudiant•es, pour que la direction tienne ses promesses et pour aller plus loin.

Chômage partiel à la SNCF : un accord de haut niveau

La Fédération syndicale SUD-Rail (avec l’UNSA et la CFDT) a signé un des meilleurs accords sur l’Activité Partielle de Longue Durée de tout le monde du travail. Ces accords permettent aux salariés d’obtenir des engagements de la direction qui en contrepartie reçoit plus d’aides financières publiques. On est proche de 100% de salaire maintenu dont les primes habituelles même en cas de chômage partiel. On a l’engagement du zéro licenciement notamment pour les contractuels qui n’ont pas la protection contre le licenciement comme les anciens cheminots au Statut. Néanmoins cet accord n’empêchera pas la direction SNCF de supprimer des emplois en ne remplaçant pas les retraités et les CDD.

P.-S.

Contact :
ucl-rennes@communisteslibertaires.org
https://framapiaf.org/@UCLRennes
https://www.facebook.com/UCLRENNES

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