Le jeune journaliste : coupable idéal.
Théophane Tournemine, reporter photo indépendant a été interpellé, puis placé en garde-à-vue mercredi 5 avril 2023 ,dans le cadre de sa couverture des manifestations à Rennes (Ille-et-Vilaine). Il est déjà interdit de travailler chez lui à Paimpol (Côtes-d’Armor) en tant que correspondant local, couvrant les événements locaux sportifs, culturels etc. pour Ouest France, suite aux plaintes de gendarmes. La police rennaise voudrait semble-t-il faire de même.
M. Tournemine a été libéré vendredi soir et placé en liberté conditionnelle, avec pointage au commissariat de Saint-Brieuc et interdiction d’être présent à Rennes. Il est accusé d’un jet de poubelle (sur la base d’une vidéo de AB7 Média à la permanence de la députée Renaissance d’Ille-et-Vilaine Laurence Maillart-Méhaignerie mardi 14 03, en marge de la manifestation rennaise contre la réforme des retraites . Les faits sont qualifiés de« dégradations » envers la permanence d’une élue. Sans doute des autorités veulent un coupable, de quoi faire un exemple.
Il est le seul à ne pas être flouté sur la vidéo (d’une reporter de AB7 média) qui sert à l’incriminer. On le voit rejeter une poubelle qui le gêne pour se déplacer et prendre ses photos,. Le contenu du sac se répand quand il veut le déplacer et il finit par jeter le sac poubelle vide. Dans la même séquence vidéo, on voit des militant.e.s jeter des sacs poubelles devant lui et autour de lui. Ces personnes ne sont pas identifiables sur la vidéo. En tant que journaliste, il n’a pas cru bon de se masquer ou sa consœur de le flouter . Il est ainsi la seule personne parfaitement identifiable.
L’action a eu lieu suite à l’appel de l’intersyndicale à manifester devant la permanence de la députée. Faire porter la poubelle, à défaut du chapeau, à un journaliste est digne des régimes les plus pourris. Le but est juste de l’empêcher de réaliser ses reportages.
Procédures baillons à répétition ; qui harcèle qui ?
Sachant que des gendarmes de Paimpol l’ont accusé d’être à l’origine de leur incapacité à aller au travail, et ont obtenu de la justice qu’il lui soit interdit de résider à Paimpol ,sa ville natale, alors qu’il y était correspondant pour Ouest France. Isolé, mal informé, sans soutien de la rédaction de Ouest-France il a subi une composition pénale, que nous nous permettons de qualifier d’abusive et de contraire au droit à exercer le journalisme en France. D’autre part ,la police rennaise l’accuse de diffuser des reportages nuisibles pour l’image de la Police Nationale et a aussi entamé des poursuites à son encontre !
Ne serions-nous pas face à de s »procédures baillons » ayant pour but d’empêcher la pratique d’un journalisme, par essence et fonction, dérangeant pour les pouvoirs et les institutions ?
Jeune, confiant dans la justice de son pays, il tombe des nues. Privé de travail, de logement, il est à nouveau persécuté par les forces de l’ordre lors des manifestations dans sa nouvelle ville de résidence,Rennes. Mardi se déroulera son audience au Tribunal en comparution immédiate, avec pour enjeu son incarcération ! Tou.t.e.s les journalistes et les citoyen.ne.s pour qui il n’existe pas de démocratie possible sans liberté de la presse sont invité.e.s à le soutenir, par leur présence à 14H mardi 11 avril à la Cité Judiciaire de Rennes pour sa comparution, et bien-sûr, en relayant ce communiqué et ces informations,
Il prépare sereinement sa défense contre ses accusations ridicules et nauséabondes. Nous espérons qu’il puisse rapidement poursuivre ses activités journalistiques.
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