Sous le prétexte de menace terroriste (ennemi extérieur) et de violence politique (ennemi intérieur), l’État a fait passer de nombreuses lois et décrets liberticides comme la loi sur la sécurité globale, les décrets sur l’élargissement des possibilités de fichage, expérimentation du fichage des mineurs non accompagné.es, le nouveau schéma du maintien de l’ordre ou la loi sur le secret des affaires avec pour effets entre autres, de mettre au pas les journalistes (arrestation, garde à vue, intimidation ), d’organiser la répression contre les mouvement sociaux en pleine crise économique, d’acter l’autonomisation des forces de l’ordre palliant la faiblesse de la réponse politique et de l’absence de légitimité, et de banaliser encore plus le fichage de la population.
Mais on comprend que le régime autoritaire a surtout besoin de faire passer en force sa politique néolibérale et a donc besoin d’une police aux ordres avec les mains libres pour taire tout mouvement social, toute contestation. La crise sanitaire a aussi bien aidé avec son contexte de renforcement du contrôle des populations, avec l’état d’urgence sanitaire et la prise de décision par un comité de défense déconnecté du processus démocratique.
A ce stade, nous nous devons de refuser collectivement la suppression des libertés, la surveillance étroite généralisée, la gouvernance par la peur et l’ignorance. Brisons notre conditionnement et refusons notre servitude.
D’autant que l’État s’est montré incapable de gérer les crises et de protéger la population : confinement en urgence, équipements des soignants en mauvaise état voire en pénurie, gestion des hôpitaux désastreuse, masques largement insuffisants, vaccination lente, etc. Quelle meilleure preuve de leur incompétence et/ou de leur stratégie ! Quelle meilleure preuve que nous ne partageons pas les mêmes intérêts !
Nos luttes collectives et organisées par la base, doivent nous permettre de sortir de la stupeur, de la colère, de la peur et de la frustration. Elles sont le fer de lance de notre émancipation.
Contre la loi sur la sécurité globale et plus généralement contre les lois et les décrets mettant en place un régime autoritaire, la coordination libertaire de Fougères appelle à une manifestation le samedi 30 janvier à partir de 11 heures, place Gambetta à Fougères.
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