La Coordination Anticapitaliste Rennaise se réunira ce dimanche 31 octobre à 14 h aux "Ombres électriques", 10 rue des Trente, à Rennes, près de la place de Bretagne.
Elle invite à la rejoindre tous les groupes, organisations politiques et syndicales, associations, collectifs formels et informels qui, de par les principes et objectifs qui sont les leurs, sont favorables à la remise en cause du capitalisme et à l’instauration d’une démocratie réelle, écologique, féministe, égalitaire, libérée des diverses formes de domination et de discrimination.
Elle vise le renforcement des liens entre ces groupes pour aller vers davantage d’unité, dans le respect de la singularité et de la spécificité des différents groupes et luttes, tout en cherchant à proposer des espaces de discussion pour dépasser la rigidité de certains clivages, notamment dans la manière d’envisager l’action politique, dans les approches tactiques et stratégiques, qui parfois nous affaiblissent plus qu’ils ne nous enrichissent.
Elle organisera ainsi très prochainement (le 13 novembre) une première soirée « débat-cantine », ouverte à toutes et tous, lors de laquelle, après un repas organisé par le Réseau de Ravitaillement des Luttes, une discussion sera proposée afin de réfléchir ensemble pourquoi l’instauration du pass sanitaire n’a pas été l’occasion de structurer et de développer une contestation « de gauche » des politiques sanitaires et sécuritaires du gouvernement Macron, mais a au contraire fracturé largement notre camp déjà divisé, renforçant notamment l’extrême-droite et peut-être, le gouvernement lui-même. La discussion visera ainsi à tirer ensemble quelques enseignements pour les luttes à venir. Nous aspirons à organiser de tels « débats-cantines » très régulièrement, en associant à chaque fois un moment de convivialité et un moment de confrontation et d’élaboration d’idées.
La coordination vise également à faire émerger des propositions d’action susceptibles de faire consensus parmi les anticapitalistes et de susciter un écho parmi les classes populaires, y compris localement : ainsi, parmi d’autres combats à poursuivre, il lui apparaît que la lutte contre la gentrification de l’espace urbain est susceptible d’articuler lutte pour le droit au logement, pour l’existence de lieux populaires autogérés accessibles à tout.e.s, contre l’artificialisation des sols, contre les projets inutiles, la métropolisation... Elle se donne donc l’objectif d’agir en ce sens.
Enfin, la coordination a pour projet de se doter d’un lieu loué de manière pérenne sur Rennes qui pourrait être mis à disposition des différents collectifs ou mouvements n’en disposant pas, et permettre l’organisation d’événements militants (politiques, festifs, conviviaux...) accessibles à tous, sans passer par des locations ponctuelles, aléatoires, au coût parfois prohibitif, ou supposant l’acceptation de dispositifs excluants tels que le contrôle du pass sanitaire.
Cette coordination, si elle vise à renforcer les liens entre les groupes, s’adresse également à celles et ceux qui sont parfois plus enclins à rejoindre des mouvements sociaux que des groupes, ou qui aspirent à un type de rassemblement qui ne vise pas l’homogénéité d’une position ou d’une manière de militer. Elle se veut moins une nouvelle organisation qu’un projet de coopération entre toutes les manières de résister, de lutter, de s’organiser contre le capitalisme et de lui opposer nos propres projets et alternatives. Chacun-e est donc le-la bienvenu-e !
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