Les arguments permettant la dissolution qui figurent dans le décret mélangent joyeusement plusieurs choses anodines qui pourrait autoriser la dissolution d’à peu près n’importe quel groupe d’extrême gauche :
1) des posts et commentaires antiflics sur les réseaux sociaux (et principalement sur les pages facebook et instagram de Rennes DTR, distinctes de celles de la DC) ;
2) des poursuites contre des membres supposés pour des faits de manifs : on note que dans un certain nombre de cas il n’est pas question de "condamnation", le simple fait d’être harcelé judiciairement par les flics, même en cas de relaxe ou d’abandon des poursuites, suffit à crédibiliser la dissolution... Et on se demande comment l’appartenance à la Défense Collective est établie pour les personnes concernées ? Est-ce qu’il suffit d’organiser sa défense avec la DC pour en être considéré comme membre ? si c’est le cas c’est bien le travail juridique de la DC qui est ciblé, et la démonstration est tautologique : évidemment que la défense collective défend des personnes qui sont accusées de délit en manif !
3) la diffusion des pratiques de protection contre les armes de la police (gaz, LBD etc.) et la volonté de bloquer l’économie pendant les mouvements sociaux, qui sont des pratiques communes à une grande partie des cortèges.
Les avocats de la Défense Collectives on annoncé contester la dissolution devant le conseil d’Etat, et un collectif de soutien est lancé. Ne laissons pas Darmanin neutraliser les opposants politiques les uns après les autres !
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