Soin et féminisme
Parler de soin dans nos collectifs est un geste politique pour pleins de raisons. D’abord il s’agit d’une pratique féministe afin de désinvibiliser le travail souterrain de soutien émotionnel souvent assuré par des personnes MINT (Meuf Intersexe Non-binaire Trans). En parlant de nos pratiques, on favorise le transfert de connaissances entre personnes MINT et hommes cisgenre et on met en évidence la répartition genrée du travail de soin.
Capitalisme et troubles psychiques
Parler de soin dans nos collectifs est une pratique de lutte contre la société capitaliste qui participe à créer nos troubles psychiques. L’environnement social dans lequel nous vivons est individualiste, rempli d’oppressions et avec peu de perspectives de futur réjouissant. Si l’on veut lutter contre la résignation créée par cet environnement, il est important de travailler directement sur les subjectivités en analysant et luttant contre les phénomènes psychiques que crée la société capitaliste.
Pour des pratiques variées et non stéréotypées du soin
Nous nous méfions des discours de développement personnel ou autour du bien-être. Même si ces pratiques peuvent nous être utiles, elles nous renvoient souvent vers des comportements individualistes et sont pensées pour un certain type de population (par exemple blanche, éduquée, classe moyenne ou supérieure). Les pratiques de soin collectives sont extrêmement variées selon nos origines, les codes sociaux. Il n’y a pas de bonnes façons de prendre soin d’un collectif mais plein de collectifs avec des pratiques de soin qui leurs sont plus adaptées. Alors partageons nos pratiques et développons nos imaginaires autour du soin !
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