Voici quelques conseils afin que cette pratique soit comprise et réappropriée par tou·te·s.
En tout premier lieu, il est important de féminiser un texte au fur et à mesure de son écriture, et non écrire le texte puis le féminiser, ce qui est souvent plus long et fastidieux.
- Utiliser des termes épicènes (qui ont la même forme au masculin et au féminin, par exemple, les camarades).
Cette solution allège le texte, puisqu’elle évite de mettre les 2 formes féminines et masculines. Elle est parfois plus pratique.
Mais il est difficile de rédiger un texte entier avec ce principe, et le problème se pose toujours pour les adjectifs (les camarades enjoué·e·s). Enfin, attention certaines termes épicènes continuent d’invisibiliser les femmes, car plutôt entendu dans un sens masculin (les jeunes -> on entend plutôt les jeunes garçons).
- Citer les deux termes féminins et masculins (travailleuses et travailleurs).
Cette solution est plus lisible et plus conforme à l’écriture traditionnelle, cependant elle alourdit et allonge le texte : les travailleurs et les travailleuses, les étudiants et les étudiantes, les salariés et les salariées, tous et toutes, celles et ceux, ...
- Marquer le féminin à l’écrit (les militant·es).
Il s’agit de faire apparaître la marque du féminin à l’intérieur du mot, pour gagner en nombre de signes.
Il existe plusieurs formes possibles : parenthèses, majuscules, slashs, tirets, points de liaison. Pour une harmonisation des textes, nous proposons l’utilisation des points médiants (« · » : raccourci « AltGr » + « : »).
- Féminiser les noms (un BACeux -> une BACeuse ).
Pour tout nom masculin, il existe une forme féminine. Cette forme féminine est marquée soit par la terminaison du nom (teur→trice, é →ée, ...), soit par l’article (un →une, le →la ...).
- Et à l’oral ?
Lorsque vous faites une intervention orale, la féminisation se fait de manière un peu différente, car certaines marques de féminisation de l’écrit ne s’entendent pas à l’oral, c’est le cas des é·es (les salarié-es), on entend donc que le masculin et le féminin reste invisible.
Préférez donc des formes qui visibilisent, par exemple : travailleurs et travailleuses, les salariées femmes et hommes, les militantes et les militants, ...
- Quelques règles de grammaires :
• Avec l’utilisation du NOUS, VOUS pensez à accorder au féminin ET au masculin. Ex : Nous étions arrivé·es à un accord.
• Pour il et elle, faire figurer les 2 : ils et elles se sont mis·es en grève
• Accorder au plus proche : les animateurs et les animatrices étaient nombreuses à l’AG (on accorde avec le nom le plus proche dans la phrase)
• S’adresser directement au destinataire : Vous qui nous donnez toujours plus de charge de travail.
• Utiliser l’infinitif : Avoir de bonnes conditions de travail.
Sources :
- Fiche pratique « Féminisation des textes »
Commission Femmes Sud Santé Sociaux–21/02/13 - Base de données féministe : http://bafe.fr/tag/langage-oppressif/
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