
Horizon Palestine a participé à informer et sensibiliser sur un des sujets portés par le cortège décolonial qui nous a aussi donné l’occasion de relayer l’appel à soutien et action des collectifs Queer palestinien·nes : l’instrumentalisation des luttes Queer par Israël qui poursuit l’effort constant de distinguer l’état progressiste du colonisateur génocidaire.
Nous avons mis à disposition du public nos documentations sur les points de repère sur la colonisation et l’apartheid en Palestine, l’information sur les campagnes BDS et une documentation préparée spécialement pour l’occasion sur le Pinkwashing comme instrument raciste, islamophobe et colonial contre les Palestinien.nes (voir tract ci-dessous).
#stopgenocide
#boycottisrael
#freepalestine

Pas de libération queer sans la Palestine
Débunker le pinkwashing

Rappel des faits
Les Palestinien·nes vivent sous colonisation et occupation militaire israéliennes depuis 1948, les contraignant à l’exil et à la vie dans des camps de réfugié.es dans et hors de la Palestine. Ainsi, l’occupation des forces israéliennes sert un projet raciste de colonisation de peuplement, d’apartheid et de discrimination.
La colonisation a mangé la Palestine tant et si bien qu’elle n’est plus un territoire continu : elle est composée aujourd’hui de la bande de Gaza, Jerusalem Est et la Cisjordanie qui est découpée en îlots par les colonies, un mur de 800 km, les check-point, et les routes interdites aux palestinien·nes. De nouvelles colonies et unités militaires n’ont de cesse de s’implanter illégalement. Le peuple palestinien subit le vol de ses terres, de ses maisons, l’emprisonnement, la torture, l’entrave à l’accès à l’eau, aux soins, à l’éducation, à l’emploi, à la vie sociale et familiale en Cisjordanie. De plus, sous blocus total depuis 2007, Gaza subit un génocide accéléré depuis 2023. Tout ceci est facilité par les accords commerciaux et militaires avec les États-Unis et l’Europe, premiers partenaires de l’état colon.

Pour le droit international, Israël, en tant que force occupante, n’est pas concerné par le droit de se défendre. Les Palestinien·nes, en tant que peuple occupé, ont le droit de résister. Les réfugié·es palestinien·nes et leurs descendant·es ont le droit au retour sur leurs terres.
Qu’est-ce que le pinkwashing ?
Le terme de « pinkwashing » est calqué sur celui de « greenwashing », cette stratégie de marketing donnant une image faussement écologique à une organisation qui ne l’est pas. Le pinkwashing c’est donc :
- Brandir des valeurs progressistes pour dissi-muler des violations persistantes des droits humains.
- Une stratégie consistant à déployer des messages superficiellement soutenants à l’égard de la communauté queer à des fins qui n’ont rien ou peu à voir avec l’égalité ou l’inclusion des personnes concernées .
Dans le cas d’Israel :
- Approuver de manière sélective certaines revendi-cations des minorités queer pour servir sa politique anti-palestinienne et islamophobe.
- Entretenir un stéréotype raciste selon lequel le Moyen Orient, parce que de culture arabo-musulmane, serait de facto hostile aux minorités sexuelles et de genres et aux respect des droits fondamentaux.
- Investir des millions d’euros dans le marketing de propagande, prenant conseil auprès de cabinet hollandais, et développant des groupes de pression dans les universités américaines ou anglaises notamment.
Exemples :
- Appui sur un soldat trans, membre de l’unité qui pilonnait Gaza en 2014, pour communiquer sur l’ouverture de l’armée.
- Développement d’un discours protecteur envers les queers palestinien.ne.s les encourageant à trouver refuge en Israël pour fuir l’homophobie de leurs communautés.
- Publication d’une photo d’un soldat sur les décombres de Gaza en 2024 avec le drapeau arc en ciel annoté du message « Au nom de l’amour », prétextant illustrer la protection des queers contre le Hamas.
- Promotion de l’organisation de la Pride à Tel Aviv en 2016 en développant des liaisons low cost avec les aéroports européens et des voyages sur mesure à destination d’une clientèle gay.

Il n’y a pas de porte rose
dans le mur de l’apartheid
Les agressions homophobes au sein de la population israélienne sont en augmentation tout comme les discours politiques discriminants et haineux de la part d’élu·es du gouvernement. La société israélienne est structurée par le racisme, le sexisme et le nationalisme. Les arabes israélien·nes, descendant·es des palestinien·nes, dont les queers, n’ont pas les mêmes droits que le reste de la population.
Les palestinien·nes queers qui chercheraient effectivement "refuge" en Israël sont en réalité confronté·es à une vie dans la clandestinité. Depuis les années 2000, les autorités israéliennes n’ont pas délivré ou renouvelé de titre de séjours aux personnes en fuite. Il est aujourd’hui impossible de déposer une demande de protection en tant que palestinien.ne car iels sont considéré·es comme susceptibles de menacer la sécurité nationale.

Les queers palestinien·nes sont exposé·es aux pressions, menaces, tortures de la part des autorités israéliennes qui exercent sur elleux du chantage pour les faire collaborer et les renseigner sur leurs communautés familiales et amicales.
« Toute personne persuadée que notre sort est bien plus enviable dans la diaspora qu’en Palestine, devrait s’arrêter et se demander qui est le plus grand oppresseur du peuple palestinien : la société palestinienne avec ses "valeurs traditionnelles" parfois étouffantes ou Israël qui prive chaque membre de cette société de ses droits fondamentaux et qui la soumet à un brutal apartheid visant à effacer notre histoire et notre existence même ? »
féminisme de libération », paru en 2024.
Comment agir ?
S’informer et s’engager dans les campagnes de Boycott ciblés, pour faire pression et suspendre les accords et partenariats économiques, militaires, culturels, sportifs et académiques avec l’état colonial.
Pour aller plus loin,
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@queers.for.palestine
@queercoalitionforpalestine
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