En Mayenne la fraude en 2014 atteint 989.300€ pour un total de 436 fraudes : 58% sont le fait des établissements de santé (sans différenciation entre public et privé) et 33% des professionnels de santé. Et la fraude des assuré⋅es sociaux représente donc 9% des cas (et 8% des montants). L’absence de détails dans le rapport et de données publiques ne permettent hélas pas d’en savoir plus...
En Loire Atlantique, le rapport est plus détaillé mais les résultats assez similaires : la fraude totale pour 2015 est de 1.443.550€ dont 100.628€ pour les assuré⋅es soit précisément 6,97% ! Précisons que ces chiffres de 7% pour le 44 et 8% pour le 53 sont dans la fourchette d’environ 7 à 10% constatée pour les CPAM fournissant les chiffres, chiffres parfois faussés au JT ou dans la PQR car sont incorporés les chiffres de la fraude aux IJ or suivant les départements, les employeurs sont plus ou moins surveillés tandis que les salarié⋅es le sont tout le temps : ce qui peut fausser les chiffres au détriment des assuré⋅es.
Concernant les professionnels de santé, en montant, ce sont les établissements hospitalier (sans différenciation entre public et privé) avec 535.684€ (40,19%) et les infirmiers avec 370.891€ (27,83%) qui fraudent le plus avec plus des 2/3 du montant fraudé !
Dans les transports, comme dans la santé : gratuité !
Au niveau national, à la CPAM, 1.700 équivalents temps plein [2] se consacrent à la lutte contre la fraude, ces agent⋅es ont bénéficié de plus de 21.000 heures de formation en 2014. Sachant qu’il y a environ 90.000 salarié⋅es (et non ETP), cela donne au moins 2% des salarié⋅es occupé⋅es par la fraude. Et leur nombre est croissant, vu les sommes que ce travail rapporte.
Dans une optique de gratuité totale des soins, de nombreuses et nombreux autres salarié⋅es de la CPAM et des autres caisses d’Assurance Maladie Obligatoire (mais aussi des organismes complémentaires : mutuelle, institutions de prévoyance, assureurs, etc.) pourraient exercer des métiers bien plus utiles tels ceux de la santé (et de la prévention) où le sous-effectif est chronique alors que les besoins augmentent sans cesse et continueront à augmenter pendant encore probablement plusieurs dizaines d’années. Ce constat est évidemment extensible aux autres organismes de sécurité sociale (CAF, CNAV, etc.) mais aussi des « se(r)vices publics » tels les transports de voyageurs...
Illustration par thgmx : Thiago Maximo (CC BY-NC 2.0)
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