« Abdullah Öcalan a un rôle important à jouer pour assurer la paix sociale en Turquie et le régime d’isolement qui lui est imposé est en réalité imposé à l’ensemble du peuple » a déclaré Leyla Güven, députée HDP de Hakkari, coprésidente du Congrès de la Société démocratique (DTK), ex co-maire de Viranşehir et membre du Congrès des Pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe (CPLRE).
En grève de la faim depuis le 8 novembre à la prison de Diyarbakir, elle a suscité un mouvement de solidarité au Kurdistan et en Turquie, mais aussi en Europe et dans le reste du monde. Des grèves de la faim sont actuellement menées dans les prisons de Turquie et dans des villes comme Urfa, Van, Mardin, Mersin, Adana, La solidarité se répand également au Rojava, en Europe et en France.
Amara, la Maison du Peuple kurde de Rennes, accueille les grévistes de la faim
Le Conseil démocratique kurde de Rennes (CDKF-R) fait savoir que des Kurdes de Rennes (20 personne hommes et femmes) ont commencé une grève de la faim depuis ce midi 13 décembre dans nos locaux situés au 11 rue du Pré du Bois, 35000 Rennes, en soutien aux grèves de la faim dans les prisons en Turquie et en particulier celle de Leyla Güven (co-maire de Viransehir/Urfa), qui entame son 36e jour de grève pour protester contre l’isolement dans lequel est maintenu Sahin Abdullah Ocalan, depuis 2015.
Tecrîdê biskînin, fasizmê hilwesînin, Kurdistanê azad bikin
Les revendications des Kurdes que nous soutenons sont claires : le régime carcéral imposé au leader kurde, Abdullah Öcalan (le « Nelson Mandela kurde »), emprisonné depuis bientôt 20 ans est intolérable et il est urgent d’exiger du Comité de prévention de la torture du Conseil de l’Europe qu’il se saisisse de cette question malgré les obstacles que ne manque pas de dresser la Turquie, en tant que membre de ce même Conseil de l’Europe.
« Détruire le fascisme » écrivent aussi les Kurdes : ils dénoncent un pays, la Turquie, qui n’est plus un Etat de droit. Le président dictateur enferme tout opposant. Tous les responsables kurdes que la mairie de Rennes a reçus à telle ou telle occasion, comme Gultan Kisanak, les avocats, les maires, sont pour la plupart détenus. Aujourd’hui encore on apprend que les forces de police ont procédé à l’arrestation de plus de 200 militaires. Mais où va donc ce pays ? Où nous entraîne-t-il ?
« Libérer le Kurdistan », oui, « vive le Kurdistan libre » : ce n’est pas un slogan sécessionniste comme voudrait le faire croire les tribunaux à la solde du pouvoir en inculpant tous ceux qui militent pour une société démocratique comme celle prônée par le DTK, c’est un autre mode d’organisation, moins nationalisé et plus décentralisé.
Nos amis kurdes ont besoin de votre soutien et souhaitent que tous ceux et toutes celles qui veulent appuyer leurs revendications prennent quelques instants pour leur rendre visite. A défaut, un courriel à Suat Pala, co-président, Saadet Kilic, co-présidente, Fehmi Kaplan, secrétaire.
André Métayer
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