3e communiqué des détenus du Quartier de Semi-Liberté de Rennes
Depuis trois semaines, c’est-à-dire depuis le 23 novembre 2022, nous n’avons plus d’accès à l’eau courante, nous n’avons plus de douche, plus de chasse d’eau, ni de moyen de faire la vaisselle etc. Mardi 6 décembre il y a eu de nouveaux tests et en est ressortis que l’on ne doit toujours pas utiliser l’eau alors que le dimanche d’avant on nous a dit que tout était revenu à la normal. Les surveillants du QSL n’ont pas l’air de savoir vraiment la cause du problème. Nous avons, à plusieurs reprises, demandé des explications sans aucune réponse. On ne nous informe pas des résultats des tests qui sont faits, on nous interdit seulement d’utiliser l’eau. Nous devions rencontrer la direction, qui ne s’est pas déplacée et à ce jour nous sommes sans nouvelle. Or, nous souhaiterions la rencontrer. On n’a le sentiment de ne pas être considérés et que l’on se moque de nous.
Nous avons demandé au surveillant si c’était toujours la même chose pour les femmes. Sa réponse : « oui, c’est pareil ». Alors qu’apparemment l’administration a déclaré à l’OIP que le problème était résolu, aussi bien à la MAF qu’au QSL. On leur a dit que les bouteilles d’eau n’étaient plus distribuées car « cela n’avait plus lieu d’être ». Pourtant on n’a toujours pas d’accès à l’eau, toujours pas de douche, ni de toilette et qu’on nous donne toujours des bouteilles d’eau. Il y en a qui depuis 3 semaines ont pris moins d’une dizaine de douche. Alors non, ici, la situation n’est pas résolue et toujours pas de retour à la normal.
Dans le Ouest-France, article publié le 6 décembre, il est affirmé que la situation va durer des semaines. Ici, on nous dit aussi que cela va durer encore deux semaines.
Etant donné la situation et les conditions de détentions indignes, nous souhaiterions avoir des réductions de peines exceptionnelles pour des raisons sanitaires que les autorités compétentes rénovent le bâtiment. Nous ne sommes pas informés et ce n’est pas normal non plus. On souhaite aussi affirmer notre solidarité avec les femmes enfermées.
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