Appel urgent à la mobilisation pour défendre le Rojava contre l’agression militaire turque
Dans le cadre des récents pourparlers entre l’AANES et l’Etat turc, réalisés avec la médiation des Etats-Unis, les Forces démocratiques Syriennes (FDS) ont déployé beaucoup d’efforts pour mettre en place une paix durable.
Par sa décision de retirer les troupes américaines du nord de la Syrie et de laisser le champ libre à la Turquie, le Président des Etats-Unis Donald Trump a violé l’accord négocié entre l’AANES et l’Etat turc. Cette région qui représente une oasis de stabilité et de coexistence en Syrie est aujourd’hui confrontée une nouvelle période de conflit sanglant.
Plus de 11 000 femmes et hommes des FDS, YPG et YPJ ont donné leur vie pour libérer cette région de Daesh, défendre les peuples de la région et leur assurer un avenir meilleur. Plus de 22 000 autres ont été blessés dans cette lutte acharnée pour protéger le monde de la brutalité de Daesh.Retour ligne automatique
Une invasion de la région par les forces turques est synonyme de massacres, d’exode massif et de nettoyage ethnique.
Elle créera par ailleurs les conditions propices à la réactivation de Daesh qui redeviendra une menace grave pour le Moyen-Orient, l’Europe et le monde entier.
Par conséquent, nous appelons la communauté internationale, l’Europe et en particulier la France à prendre des mesures urgentes pour empêcher l’occupation turque et le nettoyage ethnique des Kurdes en Syrie.
Nous appelons au soutien et à la solidarité des organisations politiques, syndicales et associatives et de toutes les personnes attachées à la démocratie et aux droits humains."
Article de akb.bzh sur la manif de lundi 7 octobre.
Ce 7 octobre en début de soirée, le Conseil démocratique kurde de Rennes (CDK-R) a organisé en urgence une manifestation dans les rues de Rennes pour dénoncer la décision consternante de la Maison-Blanche de retirer les troupes américaines des postes de surveillance à la frontière turco-syrienne, décision qui ouvre le champ à une invasion turque imminente.
Erdoğan n’attend en effet qu’un feu vert de ce type pour attaquer le territoire de l’ Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) afin d’éliminer les Forces démocratiques syriennes (FDSForces démocratiques syriennes, coalition comprenant les YPG/J, le MFS/HSNB, Thuwwar Raqqa, Liwa al-Tahrir, Jaysh al-Sanaded, Jaysh al-Thuwar (Liwa Al-Selaciqa, Shams al-Shamal, Jahbat al-Akrad, 99 infantry battalion, Atarib martyrs battalion, Liwa Sultan Salim).), de déplacer ou massacrer les populations kurdes – comme il le fait à Afrin depuis l’invasion de février 2018 – et surtout de pouvoir confier à ses alliés d’Al-Qaeda, renforcés par des survivants de l’Etat islamique, un vaste territoire stratégique où la charia remplacerait le régime démocratique, décentralisé, multi-ethnique, multi-confessionnel et paritaire que les populations du Nord et de l’Est de la Syrie ont mis en place depuis que la lutte contre les djihadistes et le régime syrien a commencé.
La trahison de Trump est inacceptable et, si les Kurdes, Syriaques (chrétiens) et Arméniens du Rojava seront les premières victimes du régime islamiste turc, la libération des terroristes de l’Etat islamique par les troupes turques est une menace à prendre très au sérieux pour la sécurité des populations européennes. Face au tollé suscité par la décision aberrante de Trump, y compris au sein de son propre parti, l’administration américaine s’emploie à corriger le tir, mais, comme l’ont exprimé les manifestant·e·s rassemblés à Rennes, il est urgent que la France adopte enfin une position claire en faveur de la sécurité des Kurdes et des Français et use de ses pouvoirs diplomatiques et économiques pour faire pression sur Erdogan et stopper les visées génocidaires de la Turquie à l’encontre des Kurdes.
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