Plus d’un féminicide est commis tous les trois jours en France (source : Noustoutes.org). Chaque victime est une victime de trop. En plus d’être une honte, l’inaction du gouvernement est criminelle face à ce constat.
Afin de commémorer ces féminicides et d’alerter sur l’urgence d’une réaction politique, le collectif des Colleureuses de Rennes a créé dans la nuit du 20 janvier une fresque rassemblant toutes les victimes. Nos collages sont visibles sous le pont Bagoul, situé près de la place des Lices. Les noms et prénoms des femmes victimes n’apparaissent pas sur la fresque, par respect pour leur famille et leurs proches. Nous avons cependant souhaité faire apparaître leur âge ainsi que la ville dans laquelle elles ont été assassinées, pour montrer que ces violences n’épargnent aucune génération et aucun espace. Nous sommes tous et toutes concerné.e.s.
Les tueurs ont entre 14 et 85 ans, ils étaient époux, pères, compagnons ou fils. Ils s’appellent Jean-Pierre, Hervé, Arnaud, Jordan, Philippe… Ce sont des hommes, et ces hommes ont mis fin à la vie de femmes, simplement parce qu’elles étaient femmes.
Les violences patriarcales frappent partout et ne ciblent pas que les femmes. Même si elles n’apparaissent pas dans notre fresque, toutes nos pensées vont aussi autres victimes de ces violences. Parmi elles, les 65 enfants qui ont été tué.e.s cette année (source : "Infanticides en France") et les personnes trans qui se sont ôtées la vie. Chaque suicide de personne trans est un meurtre déguisé. Le patriarcat tue.
Combien de murs faudra t-il encore pour honorer nos mort.e.s ? Nous ne voulons plus les compter. Refuser de mettre les moyens nécessaires pour empêcher ces crimes n’est rien d’autre que de la complicité de la part du gouvernement.
Les prochaines victimes sont encore vivantes, écoutons-les.
Le collectif des Colleureuses de Rennes
@collages_feministes_rennes
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