Le TDoR est une journée internationale qui commémore chaque année le 20 novembre la mémoire des personnes trans assassinées ou poussées au suicide à cause de la transphobie. Pour que leur mémoire ne soit pas oubliée, nous vous invitons à venir partager notre colère, notre indignation et notre tristesse, pour dénoncer et visibiliser les violences transphobes, et pour rappeler que la transphobie tue.
Rendez vous lundi 20 novembre, 19h, sur la place de la Mairie à Rennes.
Face aux réactionnaires, mobilisons nous massivement contre la transphobie
Cette année le TDoR aura lieu dans un contexte de montée de l’offensive réactionnaire anti-trans qui ne cesse de s’étendre à une partie toujours large du champ politique et médiatique de notre pays. Que cela soit au sénat où le groupe LR lance un groupe de travail sur la question trans, ou dans nos lieux et événements attaqués à plusieurs reprises par l’extrême droite cette année (comme à Saint Senoux au mois de mai, pour ne citer que cet exemple géographiquement proche de nous), les manifestations de cette offensive réactionnaire contre nos droits et nos existences se sont multipliées. Alors que toute la réaction s’organise contre les droits LGBTI et les droits des femmes, faire face à et lutter contre l’offensive réactionnaire en cours est aussi et plus que jamais un combat antifasciste.
- Historique : Qu’est-ce que le TDoR ? -
Le TDoR, Transgender Day of Remembrance, ou "Jour du Souvenir Trans", est une journée d’action internationale commémorant, depuis 1998 aux USA, et 2003 en France, les personnes trans assassinées et poussées au suicide à cause de la transphobie vécue, en recensant leurs noms, afin qu’ils et elles ne soient pas oubliéEs.
En 2022, l’ONG Transgender Europe recensait 327 assassinats de personnes trans dans le monde, et un total de 4369 entre 2008 et 2022. Ce chiffre reste probablement largement minimisé, car la transphobie n’a encore jamais été retenue comme circonstance aggravante lors d’un meurtre, et parce que la transidentité des victimes est largement ignorée lors du relais médiatique. Le peu de données recueillies, notamment par les associations, quant à ces meurtres ou suicides permet toutefois de relever qu’une majorité de ces victimes sont des femmes trans non-blanches, souvent travailleuses du sexe et migrantes, qui doivent non seulement faire face à la transphobie, au sexisme, au racisme, à l’ultra précarité, mais aussi au harcèlement policier.
Ces commémorations donnent souvent lieu à des lectures des noms des victimes ainsi que des pays où elles ont été assassinées. Les violences transphobes ont lieu partout dans le monde, elle ne se limitent pas qu’aux insultes, et sont tout aussi meurtrières ici qu’ailleurs. Nous mourons aussi de la transphobie d’État, qui nous empêche d’avoir accès aux soins auxquels nous avons droit, qui nous maintient dans la précarité, qui nous exclut, et finit parfois par nous mener au suicide.
Exprimons notre colère, notre indignation, mais aussi notre tristesse dans un même bloc !
Faisons entendre nos voix, brisons le silence autour des violences transphobes !
Joignez-vous à nous pour cette commémoration, visibilisons les violences transphobes ! La transphobie tue.
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