Si l’hirondelle annonce le printemps, le retour des élections annonce la chasse aux pigeons organisée par les partis traditionnels à grand renfort de meetings et de promesses électorales. Leur seul message est en substance celui-ci : confiez-nous le pouvoir et nous nous occuperons
de tout, vous pourrez ainsi vous consacrer aux loisirs et aux joies de la consommation dans un centre-ville fait pour ça et pour rien d’autre - surtout pas de politique !
Ce que les professionnels de la profession politique redoutent par dessus tout, c’est ce désir de politique quelle que soit la forme qu’il prend : lutte contre un projet inutile, grève dans une école, émeute dans l’hyper-centre un samedi après-midi, occupation d’un bâtiment par des sans-papiers, etc.
Depuis un an et demi, les GJ sont descendus dans la rue pour obtenir de meilleures conditions de vie et la démission de Macron. Quelle réponse a été apportée par ceux qui n’ont que le mot de "démocratie" à la bouche ? Une répression féroce à coup de matraques, de mutilations et de peines de prison. Celles et ceux qui luttent contre la réforme des retraites sont dans la rue depuis plusieurs mois. Quelle a été la réponse du pouvoir ? Une nouvelle fois : matraques, mutilations, arrestations et 49.3 ! Rien de neuf sous le soleil de cette étrange démocratie. Déjà en 2016 pendant la lutte contre la loi Travail : interdiction de manifester nominatives ou collectives dans le centre-ville, répression et 49.3. A chaque fois que le peuple descend dans la rue, la réponse est en deux temps : 1) répression 2) élections. Cela a très bien marché en Mai 68. Rien de mieux qu’un isoloir, une urne et un bulletin de vote pour enterrer la véritable et "sauvage" démocratie !
Et pour s’assurer que ces élections bidon se passent bien et que les électeurs ne fassent surtout pas le mauvais choix : la presse (ouest france en ce qui nous concerne) est là pour créer artificiellement un débat centré sur les questions sécuritaires (caméra, armement de la police municipale), de propreté et d’écologie vidée de toute substance, devenue par le miracle du green washing compatible avec les objectifs des grandes entreprises du CAC40. Ce qui saute aux yeux lors de ces élections municipales : tous les grands partis ont à peu près le même programme.
Ils témoignent de la même soumission au monde tel qu’il est, un monde qui ressemble à une grande galerie commerciale aseptisée et lisse en surface, impitoyable envers celles et ceux qui rament et qui triment en-dessous, envers celles et ceux qui sont invisibles dans l’espace public au quotidien, sauf quand ils décident de lutter et de foutre le bordel, parce qu’ils et elles sont là même si les politiciens et les politiciennes ne le veulent pas !
Nous n’avons pas envie de participer à cette mauvaise blague. Nous ne voulons plus déléguer notre pouvoir de décision. Nous voulons une démocratie directe et non plus "représentative". A l’image de notre Assemblée de lutte de l’Hôtel Dieu, lieu de discussion et de débat politique qui se réunit depuis 3 mois contre la réfome des Retraites et les réformes Macron, nous voulons nous organiser et décider
collectivement de tout et tout le temps.
C’est pour cela que nous allons continuer de perturber les meetings et arracher les affiches des panneaux électoraux. Et pour certain-es d’entre nous, ne pas voter. Alors, rdv :
au MeM le jeudi 12 mars à 19h pour perturber le meeting de Carole Gandon
(candidate La République En Marche), à l’intérieur ou aux alentours.
Pour aller à l’intérieur, voici le lien d’inscription.
L’AG de l’Hôtel Dieu contre la réforme
Retraites et les réformes Macron
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