Les viols et les féminicides sont le produit d’un système sexiste. Ils n’ont rien avoir avec l’origine ou la nationalité des agresseurs et meurtriers, comme le disent certains grands médias et les fascistes qui pointent du doigt les associations de soutien aux personnes exilées. Par exemple, le local d’Utopia 56 à Rennes a été tagué cette semaine.
Il s’agit du 104e féminicide décompté depuis le début de l’année en France.
Si les personnalités politiques et les fascistes n’ont pas parlé des 103 féminicides précédents, c’est qu’ils n’avaient rien de raciste à en dire.
Malheureusement, notre solidarité est perturbée par des appels racistes qui se diffusent sur internet et dans les médias.
En effet, les organisations politiques de droite - et même certaines de gauche, ont décidé de mettre en avant un sujet plutôt qu’un autre, à savoir la situation administrative du violeur et meurtrier, évinçant totalement les raisons patriarcales.
Leurs prises de parole n’ont tellement rien à voir avec la réalité : la plupart des féminicides et des violences sexistes et sexuelles sont le fait d’hommes - nés en France, mais avant tout des hommes. Alors que cette réalité nous a été rappelée par l’actualité du procès de Dominique Pélicot et des 50 autres co-accusés, les médias, les racistes, ou le RN s’en moquent.
Rappelons que ce n’est pas à cause des Sans-papiers que les femmes voient leur accès à l’école refusé du fait de leur tenue. Ce n’est pas à cause des Sans-papiers qu’elles sont droguées ou violées dans les soirées d’intégration des grandes écoles. Ce n’est pas non plus à cause des Sans-papiers qu’elles sont moins payées ou qu’elles subissent du chantage sexuel de la part de certains patrons. C’est bien la conséquence des politiques misogynes de l’État français et de la culture du viol.
Le viol est un outil du patriarcat.
Les obligations à quitter le territoire sont un outil du racisme.
Outil renforcé par la « loi Darmanin ».
D’ailleurs, ces « obligations » ne sont pas corrélées avec des délits ou des crimes, mais simplement le résultat de politiques racistes.
Le viol n’est pas la conséquence de la présence de personnes étrangères, ni en France, ni dans le monde.
Les deux oppressions sont le fait d’un système à la fois raciste et patriarcal.
Nous devons à la fois lutter contre les violences faites aux femmes et celles faites aux personnes qui subissent des discriminations raciales.
Ne laissons aucune place aux fascistes dans la rue !
Préparons dès maintenant la journée internationale de lutte contre les violences patriarcales du 25 novembre !
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