Le samedi 21/01, la coordination anticapitaliste du pays rennais invite toute personne, affiliée ou non à un syndicat, un parti politique, une association ou un collectif et qui souhaite se mobiliser face aux attaques du gouvernement contre les retraites (mais aussi l’assurance chômage, le logement et le RSA) à se retrouver au rond-point de Cleunay (à côté du Leclerc) afin d’échanger, de diffuser les tracts, affiches, banderoles du mouvement et construire la suite de celui-ci après la mobilisation massive du 19 janvier.
Texte du tract d’appel :
Le gouvernement a décidé d’imposer aux salarié.es et aux précaires une énième réforme des retraites, déjà rejetée massivement il y a trois ans. Celle-ci prévoit d’élever l’âge minimum de départ à la retraite de 62 à 64 ans, et d’augmenter le nombre d’annuités pour bénéficier d’une retraite à taux plein, passant de 42 à 43 ans.
Une nouvelle attaque contre la Sécurité Sociale
Comme tous ses prédécesseurs, le gouvernement prétend « sauver le système de retraite ". 80 milliards de dividendes sont distribués aux actionnaires du CAC40 en 2022 et la "seule solution" pour financer le soi-disant déficit des retraites serait de nous prendre deux ans de nos vies ? Pour Macron et son monde, il s’agit en fait d’ouvrir la porte à l’épargne privée et donc à la retraite par capitalisation.
Ils s’emploient ainsi à détruire notre système de retraite par répartition, construit sur la base de la solidarité concrète entre salarié.es, chômeur.ses, retraité.es, malades, chargé.es de famille : la cotisation sociale. Ce principe de salaire garanti et continué tout au long de la vie est attaqué de tous les côtés pour soumettre les classes populaires : réforme de l’assurance chômage qui diminue la durée d’indemnisation, RSA conditionné à 15H-20h de travail gratuit. Sans parler de la loi sur le logement qui permettra aux propriétaires d’engager des procédures d’expulsion à partir d’un mois de loyer impayé ou encore la loi Darmanin, raciste et securitaire, menaçant tou.te.s les travailleurs.euses, avec ou sans papier !
Bref, leur politique est claire : faire accepter n’importe quel job aux chômeurs.euses, pousser les travailleurs.euses à garder leur emploi à n’importe quelles conditions en espérant cotiser assez de trimestres. Autrement dit réduire la vie à la simple survie sans temps et sans moyens pour les loisirs et l’épanouissement.
Quelles conséquences pour les salarié.es ?
- Un départ en retraite plus tardif notamment pour des travailleur.ses usé.es par les conditions de travail difficiles et les maladies professionnelles, alors que l’espérance de vie en bonne santé n’augmente plus : une proportion grandissante de salarié.es seront morts avant de partir en retraite.
- Une augmentation de la pauvreté des travailleur.se.s âgé.es : leur taux d’emploi n’est que de 56 %. De nombreux.ses salarié.es, plutôt que de partir en retraite, connaîtront une période de chômage, dont les conditions sont actuellement attaquées (baisse de l’indemnisation prévue par la réforme de l’assurance chômage), ce qui contribuera à baisser leur future pension
- Une baisse des futures pensions de retraite de l’ensemble des salarié.es pour les carrières incomplètes. Ainsi les périodes de chômage et de précarité, l’entrée tardive dans le monde du travail, les périodes d’arrêt de travail pèseront encore plus lourd dans le calcul de la retraite. Les femmes, les minorités de genre et les personnes racisées seront particulièrement affectées.
- Avec la fin des régimes spéciaux, une baisse des pensions pour tout.e.s les salarié.es concerné.es et l’alignement de l’ensemble du système sur les conditions les moins favorables.
Ce n’est qu’un début !
Premier objectif : faire reculer le gouvernement sur ses projets, puis se réapproprier et reconstruire notre système de Sécurité sociale qu’il serait possible d’étendre à des domaines nouveaux, à commencer par l’alimentation, une urgence en ces temps d’explosion des prix. Enfin, nous refusons l’idéologie de la croissance qui sous-tend cette réforme : travailler plus pour continuer à produire plus et ainsi assurer la survie d’un modèle économique écocidaire.
Travailler et produire moins, travailler autrement, avec une réorientation écologique et solidaire de la production, voilà le véritable défi, le véritable courage politique ! Jeunes, précaires, salarié.es de ce pays, multiplions les grèves, les AG, les manifestations, les actions et les blocages !
Samedi 21/01, retrouvons-nous à 15h au rond-point de Cleunay (à côté
du Leclerc) pour discuter et diffuser les tracts du mouvement !
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