Assia réseau UNA dont le siège social est basé à Chartre de Bretagne est probablement la plus grosse association de l’économie sociale et solidaire intervenant sur le bassin rennais pour les personnes âgées dépendantes, elle intervient aussi de plus en plus auprès des personnes en situation de handicap. Elle dispose pour cela d’un SPASAD (Service Aide Soin et Accompagnement à Domicile), et de deux établissements (accueil de jour, accueil permanent, accueil temporaire, un foyer de vie), cela représente 400 salariés dispersés sur le territoire.
Jeudi 25 avril, les salarié.e.s aides soignant.e.s du SPASAD épaulés par la CGT, ont initié un mouvement social sous la forme de débrayages de 8h à 10h. Ce mouvement regroupe pour l’instant une trentaine de salarié.e.s aides soignant.e.s et auxiliaires de vie sociale. Leurs revendications portent sur leurs conditions de travail et leurs salaires. Une délégation a été reçue par la direction de l’association, suite au premier débrayage jeudi après midi. Cet échange n’a rien donné de concret. La direction a déplacé les problématiques au niveau national argumentant sur la non reconnaissance du secteur par les pouvoirs publics et les difficultés de recrutements qui y sont liés.
Ainsi les revendications salariales sont boutées en touches après qu’il ait été rappelé aux salariés :
- 1/ l’attribution soumise à conditions, d’une prime exceptionnelle en 2018,
- 2/ la prime aide soignant généreusement consentie d’environ 50 € par mois pour un.e. salarié.e. à temps plein...
- 3/ que Assia rémunère ses salarié.e.s au dessus du SMIC...à savoir pour un salarié en début de carrière : 0,50 € au dessus du smic horaire brut... soit : 10,54 € brut/heure... Les salariés d’Assia ne veulent pas l’aumône, ils veulent un salaire décent, correspondant à leur charge de travail, aux spécificités de leur métiers et à leur qualification.
Lors du débrayage de ce jour, il a été décidé que la grève était reconduite, les salariés se sont donnés rendez vous jeudi 9 avril pour un débrayage entre 8h et 12h30 devant les locaux de Rennes au SAMARA. Ils décident aussi de saisir l’opportunité du mouvement de grève nationale de la fonction publique pour rejoindre le cortège qui partira à 11h de République.
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